Ecologie: BeeOdiversity, des abeilles pour mesurer la biodiversité

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Camille Delannois Journaliste Trends-Tendances  

La start-up créée en 2012 a développé BeeOmetrics, un projet basé sur la simple présence d’abeilles sauvages comme bio-indicateur, capable de mesurer la biodiversité et les polluants qui influencent l’environnement.

Écologie
Les services écosystémiques offrent à la société un écosystème sain et sont indispensables à notre économie. Nous recherchons des projets qui protègent et restaurent les écosystèmes naturels, tels que la purification de l’eau, le reboisement, la réintroduction d’espèces animales sauvages, la conservation de la nature, l’agriculture régénératrice et l’amélioration de la biodiversité.
Nominés 2024 : BeeOdiversity, BioFirst Group Biobest, Brauzz, Elia Group, Fishway, Hydro-Bio, In-Between International, Orta, Paleo, Planet B, R&O Lab, Semailles, Spadel et Veolia.

“Avec plus de 80.000 abeilles qui travaillent pour nous, nous sommes le plus grand employeur de Belgique”, sourit Michaël van Cutsem, CEO de BeeOdiversity, la start-up récompensée dans la catégorie écologie. “D’ici 2050, 50 % des espèces auront disparu et 45% des aliments contiennent des pesticides”, alerte le CEO qui a décidé de s’atteler à la problématique de la biodiversité.

En utilisant les abeilles comme des drones naturels, la start-up est capable d’établir un indicateur qui mesure la biodiversité. Grâce à des BeeÔtel (hôtels à abeilles) et l’utilisation d’abeilles comme drones naturels, l’entreprise examine le taux d’occupation d’abeilles sauvages dans l’environnement. Celui-ci est automatiquement calculé via de la reconnaissance d’image, sur la base d’une photo prise par un smartphone.

En plus du taux d’occupation, et afin d’étudier plus précisément l’environnement dans lequel les abeilles évoluent, le pollen ramené par les abeilles est également analysé. Celui-ci permet de déceler la présence de polluants agricoles (pesticides, nitrates, etc.) et industriels (métaux lourds ou PFAS par exemple) et de mesurer la biodiversité végétale.

“L’objectif est d’établir des corrélations entre le taux d’occupation du BeeÔtel, la présence de polluants agri/industriels, la biodiversité végétale et le sol afin que ce taux devienne un indicateur global de l’environnement permettant de fournir des conseils d’actions et d’amélioration, avant de déployer ce dispositif à large échelle”, détaille Michaël van Cutsem.

Pour y parvenir, BeeOmetrics intègre l’intelligence artificielle qui exploite les données de trois sources principales, à savoir le BeeÔtel, la santé des sols ainsi que la biodiversité végétale.

La start-up entend démocratiser l’accès aux données de biodiversité afin que chacun puisse identifier les problèmes et prendre des actions ciblées.

Démocratiser l’accès aux données

Via ce projet, la start-up entend démocratiser l’accès aux données de biodiversité afin que chacun puisse identifier les problèmes et prendre des actions ciblées en matière de réduction de la pollution et d’amélioration de la biodiversité locale. Les solutions actuelles telles que l’imagerie satellite, les drones, capteurs ou inventaires de terrain, étant très onéreuses, elles sont la plupart du temps réservées aux grandes entreprises. “Dans le meilleur des cas, les petites organisations utilisent des méthodologies empiriques et aléatoires, pour résoudre les problèmes”, pointe le CEO.

La solution BeeOmetrics s’adresse aussi bien au secteur agricole qu’aux entreprises (immobilier, industriels, etc.), aux écoles ou aux municipalités et autorités territoriales. “Améliorer l’environnement, le travail, le bien-être et l’image a un effet durable sur les activités d’une entreprise et ses résultats. Cette création de valeur est précisément l’ambition et le message que BeeOdiversity porte depuis sa création.”

D’abord financée sur fonds propre, la start-up a reçu, en début d’année, un financement européen EIC Transition de plus de deux millions d’euros, ce qui lui a permis d’accélérer le développement du projet. Le marché de la biodiversité représentait déjà plus de 14 milliards d’euros en 2021 selon Markets&Markets et continue de s’accélérer notamment grâce aux nouvelles obligations de reporting extra-financier mais aussi de la prise de conscience des risques liés au déclin de la biodiversité pour de nombreux secteurs.

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