Delhaize: 280 emplois menacés, les syndicats s’accordent sur un plan d’action

Les syndicats, réunis mardi après-midi en front commun, se sont accordés sur un plan d’action qu’ils entendent déployer au cours des prochaines semaines pour protester contre l’intention de la direction de Delhaize de franchiser les 128 magasins intégrés du groupe, a indiqué la présidente du SETCa, Myriam Delmée, à l’issue de la réunion. Selon les syndicats, 280 emplois seraient menacés dans les services centraux.

“Nous sommes déterminés à faire retirer ce plan dans son ensemble“, a affirmé Mme Delmée à l’agence Belga. “Le front commun – ouvriers et employés – est plus fort que jamais. D’autant plus que le plan concernerait déjà la suppression de 247 postes dans les services centraux“, ajoute-t-elle.

   Un chiffre que confirme le représentant du syndicat chrétien ACV Puls (équivalent flamand de la CNE), Frank Convents. “Cela a été mentionné sur l’une des diapositives présentées par la direction. Quelque 280 postes disparaîtraient avec le projet de franchise des supermarchés, dont 247 sont occupés par du personnel propre et 33 par des externes. Dans ce cas, il s’agirait d’un licenciement collectif et la loi Renault devrait s’appliquer”, a-t-il précisé.

   Les représentants syndicaux (SETCa, CNE, CSC, FGTB et CGSLB) se sont accordés sur un plan d’action dont ils réservent la primeur au personnel et à la direction. “Il sera communiqué aux travailleurs dans les jours qui viennent”, a précisé Mme Delmée. 

   Mardi matin, direction et syndicats se sont rencontrés pour la première fois depuis l’annonce, il y a une semaine, de l’intention de la direction de franchiser les 128 magasins intégrés du groupe. La réunion a toutefois tourné court. Après un quart d’heure, les deux parties se sont quittées sur un “désaccord total, ont proclamé les syndicats à leur sortie.

   Ces derniers craignent que les quelque 9.000 travailleurs et travailleuses concernés passent sous le régime d’une commission paritaire pratiquant de moins bonnes conditions de travail et de rémunération.

   À ce stade, les syndicats ne prévoient pas de nouvelles discussions avec la direction avant les deux conseils d’entreprise prévus les 21 et 28 mars prochains.

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