De Cockerill à ArcelorMittal : 195 ans d’histoire en images

Tout commence en 1817, alors que la Belgique n’existe pas encore. L’Anglais John Cockerill fonde sa première usine à Seraing afin de produire lui-même l’acier dont il a besoin pour construire ses métiers à tisser.
Les décennies suivantes verront la sidérurgie se développer et vivre son âge d’or avant d’essuyer ses premiers revers, au début des années 1980, quand la plupart des activités sidérurgiques liégeoises et carolorégiennes sont regroupées au sein d’une même société, Cockerill Sambre.
En 1998, la Région wallonne, actionnaire majoritaire de Cockerill Sambre, cède la société et ses filiales au groupe français Usinor.
Début 2002, Usinor fusionne avec les groupes Arbed et Aceralia pour former Arcelor.
Début 2003, ce dernier annonce ses orientations stratégiques, qui visent à concentrer les investissements importants nécessaires aux lignes à chaud sur les sites les plus performants, situés en bord de mer. Cette décision devait conduire à la fermeture d’un des deux hauts-fourneaux de Liège mi-2005, ainsi qu’à l’arrêt de la ligne à chaud en 2009. Le haut-fourneau 6 (photo) est finalement mis à l’arrêt en avril 2005.
L’année suivante, après le succès de l’OPA lancée par Mittal Steel sur Arcelor, le groupe ArcelorMittal est créé.
2008-2010 : ArcelorMittal renonce à fermer la ligne à chaud liégeoise, mais… Début 2008, le géant de la sidérurgie annonce l’abandon du projet de fermeture de la ligne à chaud liégeoise et rouvre, en février, le haut-fourneau de Seraing. Mais la crise économique passe par là et la phase liquide est arrêtée en mai 2009 « afin d’adapter le dispositif de production d’ArcelorMittal en Europe au très faible niveau de demande ». Le haut-fourneau serésien, lui, avait fermé en novembre 2008. Quelques mois plus tard, en novembre 2009, le laminoir de Chertal est toutefois relancé et en avril 2010, c’est le haut-fourneau d’Ougrée qui reprend du service, représentant quelque 600 emplois directs pour le bassin sidérurgique. Mais les tensions sociales se font vives, au point qu’en mars 2011, la direction du groupe, irritée par les actions syndicales à répétition, annonce le gel des investissements pour la phase liquide à Liège.
Durant l’été, cette dernière est arrêtée comme prévu, mais un nouveau coup de tonnerre retentit début août, quand la direction générale confirme son maintien à l’arrêt pour le quatrième trimestre 2011. Le mercredi 12 octobre, enfin, la direction du groupe annonce aux syndicats la fermeture de la phase à chaud liégeoise.
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