Prix de l’énergie: de bonnes et de mauvaises nouvelles pour 2022

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Après être descendus très bas au moment du premier confinement de mars 2020, les prix de l’énergie ont connu une forte hausse tout au long de l’année 2021. Que nous réserve 2022 dans ce domaine ? On fait le point.

L’année 2021 a été marquée pour une inflation exceptionnelle et une hausse historique des prix de l’énergie. Cette inflation est due à la reprise des activités économiques post-confinement mais aussi à la diminution du stockage de gaz en Europe et à l’augmentation du prix de la tonne de CO2, rappelle le site Comparateur-Energie.be.

Selon un récent rapport de la CREG*, entre novembre 2020 et novembre 2021, la facture moyenne des ménages Belges a augmenté de 452,12 euros pour l’électricité et de 1776,19 euros pour le gaz, soit un total de 2228,31 euros. Des différences par Région sont aussi observables.

D’après les données chiffrées de la CREG, au mois de novembre, les Wallons payaient 272,39 euros de plus pour le gaz que les Flamands et 180,61 euros de plus que les Bruxellois. En matière d’électricité, les Bruxellois bénéficient d’une facture plus avantageuse puisque ces derniers déboursent 145,87 euros de moins que les Wallons et 64,37 euros de moins que les Flamands. La principale raison de cette disparité réside dans l’inégalité des coûts de distribution, variant fortement d’une Région à l’autre, commente le Comparateur de fournisseurs d’énergie.

A quoi doit-on s’attendre pour 2022 ?

Au début de l’année prochaine, les prix de l’énergie devraient rester élevés et risquent bien de le rester tout au long de l’année 2022, ressort-il des prix du marché pour l’année prochaine. Les experts du marché soulignent que le prix à terme pour toute l’année 2022 est actuellement de 200 euros/MWh, c’est-à-dire le prix du marché de gros que les fournisseurs demandent pour livrer de l’électricité pour toute l’année. Or, il s’agit du prix à terme le plus élevé jamais atteint pour une année.

La CREG a aussi annoncé ce mardi que les tarifs sociaux, qui seront d’application à partir du 1er janvier 2022, augmenteront en moyenne de 8,2% pour l’électricité et de 10,5% pour le gaz naturel.

Selon les experts en énergie, les prix devraient toutefois retrouver des niveaux un peu plus normaux au printemps et à l’été. Stephanie Grevisse, du Guichet Energie Wallonie, conseille aux ménages de revoir leur contrat à ce moment pour négocier des prix plus avantageux s’ils ont actuellement un contrat avec des tarifs fixes élevés.

Des changements favorables aux consommateurs

En 2022, le consommateur final verra aussi des changements notables plus positifs. En octobre dernier, l’Accord budgétaire fédéral a mis en avant plusieurs changements décisifs dans le secteur de l’énergie qui seront mis en place dès le mois de janvier, avance le site Comparateur-Energie.be.

  • Pour les contrats à tarifs variables, les fournisseurs seront obligés de facturer la redevance annuelle au prorata du nombre de jours prestés. Cela signifie que si un client résilie son contrat avant son échéance, il ne devra plus payer l’intégralité de sa redevance mais uniquement la période équivalente à sa souscription chez le fournisseur.
  • Le consommateur sera libre dans le choix de ses acomptes mensuels. Les fournisseurs ne seront donc plus dans la capacité de les imposer, de manière tacite ou non, à leurs clients. Cependant, pour que le consommateur ne soit pas contraint de payer sa régularisation annuelle au prix fort, il est conseillé d’ajuster le montant des acomptes en fonction de l’estimation de la consommation.
  • La reconduction tacite des contrats dormants sera abolie. Les fournisseurs seront donc dans l’obligation de communiquer à leurs clients la date d’échéance de leur contrat et, dans le cas où ce dernier n’est plus commercialisé, de leur proposer la formule la moins chère.
  • La facture d’énergie sera simplifiée sur l’ensemble du territoire. Dès lors, elle ne dépassera pas le format A4 recto verso et le consommateur pourra retrouver facilement toutes les informations concernant sa consommation et son profil client sur la première page.

Ces nouvelles réformes permettront de donner plus de liberté aux consommateurs et leur faciliteront l’accès au domaine parfois complexe de l’énergie. Les informations qu’il aura à sa disposition seront dès lors plus claires et transparentes.

*L’analyse effectuée par la CREG se base sur les moyennes de consommation annuelle de 3.500 kWh/an pour l’électricité avec un compteur mono-horaire et de 23.260 kWh/an pour le gaz

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