Le prêt Coup de pouce cartonne en Wallonie
Sur les neuf premiers mois de l’année, le mécanisme a permis de lever 13,6 millions contre… 5,4 millions en 2020.
En cinq ans, la Wallonie avait enregistré 994 prêts Coup de pouce, pour un montant total de 18 millions d’euros. Et subitement, sur les neuf premiers mois de 2021, la Sowalfin a recensé 1.552 demandes d’enregistrement de ce type de prêts, en vue d’apporter 13,6 millions d’euros dans les caisses de 254 PME wallonnes.
Cette explosion s’explique par une conjonction d’éléments. Il y a d’abord un contexte: la crise du Covid-19 a remis en avant la production et les commerces locaux ; cela a vraisemblablement conforté l’intérêt des citoyens pour les petites entreprises actives autour d’eux. Et puis il y a cette évolution réglementaire initiée au début de l’année par le ministre de l’Economie Willy Borsus (MR): désormais, une entreprise peut emprunter jusqu’à 250.000 euros (au lieu de 100.000) via les prêts Coup de pouce ; un prêteur peut apporter jusqu’à 125.000 euros (au lieu de 50.000) ; la durée du prêt peut être allongée jusqu’à 10 ans ; le capital peut être remboursé progressivement et non plus uniquement à l’échéance du prêt. L’avantage fiscal pour les prêteurs est, lui, maintenu.
Notons enfin, l’entrée dans le système des plateformes de crowdlending: les deux tiers des prêts de 2021 ont été conclus via ces plateformes. Beaucoup de prêteurs, mais pour de petits montants: un peu plus de 1,5 million d’euros, soit à peine 11% du total des montants levés cette année avec le prêt Coup de pouce. La palme étant un financement de 148.000 euros apporté collectivement par 200 prêteurs.
Au total, 254 entreprises wallonnes (dont 32% d’indépendants, on est bien dans la microéconomie de proximité) ont déjà bénéficié d’un prêt Coup de pouce cette année. Elles sont actives dans le commerce et l’artisanat (26%), la construction (13%), les services et conseils (12%) ou l’horeca (10%). “Quand on parle de mobiliser l’épargne au profit d’entreprises qui font du sens, nous en voyons une belle illustration, résume Julie Lebeque, responsable du pôle “Création” de la Sowalfin. Les entreprises avaient besoin de moyens pour la relance post-covid ou pour reconstituer leur trésorerie. Ce succès du prêt Coup de pouce confirme l’ouverture d’esprit de plus en plus grande des entreprises envers les sources de financement alternatives.”
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