Toshiba va exiger réparation pour malversations comptables

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Le conglomérat industriel japonais Toshiba va poursuivre trois de ses ex-patrons et leur réclamer des dommages et intérêts pour leur rôle dans des malversations comptables qui ont anéanti cet été la confiance dans le groupe, selon la presse japonaise.

La nouvelle direction de Toshiba doit bientôt prendre connaissance d’un rapport d’une commission de trois avocats, a précisé dimanche et lundi le quotidien économique Nikkei. Sur cette base, le groupe devrait intenter un procès à Atsutoshi Nishida, Norio Sasaki et Hisao Tanaka, trois de ses récents PDG qui ont été accusés d’avoir poussé leurs subordonnés à masquer des pertes et gonfler des profits aux cours des années allant d’avril 2008 à mars 2014.

Au total, le résultat net sur l’ensemble des années concernées a été surévalué de 155,2 milliards de yens (1,1 milliard d’euros), et de 224,8 milliards de yens sur le solde avant impôts, selon les chiffres communiqués par la firme.

La précédente direction avait été décimée en juillet à la suite des conclusions accablantes à son égard d’un comité d’experts indépendants révélant que ces irrégularités comptables avaient été sciemment commises de façon continue.

Des actionnaires du groupe, qui se sont sentis floués, ont insisté auprès de la nouvelle direction du groupe, conduite par Masashi Muromachi, pour que soient poursuivis les responsables, citant 28 personnes au total dont les trois ex-patrons. Toutefois, moins d’une dizaine devraient finalement être visés par la plainte et la requête de dommages et intérêts, selon le Nikkei.

Toshiba doit annoncer sous peu ses résultats du deuxième trimestre et vraisemblablement ses décisions concernant cette affaire, de même que diverses mesures de restructuration, dont, selon la presse, la cession de son activité de capteurs d’image à son compatriote Sony, numéro mondial dans ce domaine.

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