NewB et Triodos à la peine
L’une est à la recherche d’argent frais, l’autre dégraisse.
Pas évident d’être une petite banque éthique et durable par les temps qui courent. Ainsi NewB est-elle à la recherche de 40 millions d’euros pour renforcer son capital et compléter sa gamme de produits existants (comptes, cartes, fonds, etc.) avec des activités de crédit. Seul hic : plusieurs de ses investisseurs institutionnels, dont le plus important, l’assureur français Monceau, ne souhaitent pas participer à cette nouvelle levée de fonds. La viabilité de la banque coopérative est-elle dès lors menacée alors que 2021 se solde par une perte de 9 millions d’euros et que toutes les banques jouent aujourd’hui à fond la carte du durable ? Non, assure son CEO Thierry Smets, se disant confiant quant à la capacité de NewB de lever cet argent frais auprès d’autres partenaires et dans le délai imparti par la Banque nationale, c’est-à-dire d’ici fin septembre. Et de démontrer ainsi qu’il y a ” une vraie place à prendre pour les acteurs comme NewB ayant le durable dans leur ADN “.
Réduction des effectifs
De son côté, le groupe néerlandais Triodos, également actif en Belgique, va supprimer 130 à 150 emplois d’ici 2024. Soit une réduction de son staff de 10 %. Objectif : améliorer l’efficacité opérationnelle pour ramener le ratio coûts-revenus aux alentours de… 75 %. Et ce, grâce notamment à une diminution des dépenses de fonctionnement. La réduction des effectifs devrait permettre de réaliser une économie d’une bonne dizaine de millions d’euros par an. Celle-ci passera par des départs naturels, des redéploiements internes mais aussi des licenciements. Les équipes belges ne devraient pas être épargnées, même s’il est ” encore trop tôt pour chiffrer avec précision l’impact ” sur les 162 personnes qui travaillent dans notre pays, dans la mesure où ” le processus de rationalisation ne fait que commencer “, dixit Triodos.
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