Thierry Smets (NewB): “La viabilité de la banque n’est pas menacée”

Thierry Smets, le CEO de NewB. © PG
Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Le CEO de NewB reste confiant quant à l’avenir de la banque coopérative malgré le refus de certains de ses actionnaires institutionnels de participer à sa nouvelle levée de fonds.

Plusieurs grands investisseurs institutionnels de NewB, dont l’assureur français Monceau, ne souhaitent pas participer à l’augmentation de capital de NewB qui doit trouver 40 millions d’euros d’ici fin septembre pour renforcer son capital et compléter sa gamme de produits (comptes, cartes, fonds…) avec des activités de crédit. Son CEO Thierry Smets donne quelques éclaircissements sur ce refus et se dit “tout à fait confiant” quant à l’avenir de la banque coopérative.

Comment expliquer que plusieurs investisseurs institutionnels, dont le plus gros, ne souhaitent pas participer à la nouvelle augmentation de capital ?

Certains investisseurs institutionnels, comme Monceau, ont décidé de ne pas suivre pour des raisons qui leur appartiennent. Mais d’autres ont marqué leur intérêt pour participer à l’opération. Sur les onze investisseurs institutionnels que compte NewB, des discussions sont en cours avec plusieurs d’entre eux. Celles-ci se passent bien et sont prometteuses.

A vous entendre, la viabilité de NewB n’est pas menacée ?

Absolument pas. Le fait que Monceau ne souhaite pas participer à l’augmentation de capital n’est pas une menace directe sur la viabilité de NewB. Comme je viens de vous le dire, je suis tout à fait confiant dans notre capacité à lever ces moyens financiers supplémentaires ailleurs que chez Monceau et dans le délai que nous a accordé la Banque nationale.

Et ce, malgré une année 2021 qui se solde par une perte de 9 millions d’euros ?

Notre offre de base n’est complète que depuis le début de l’année. Il nous a fallu un peu plus de temps que prévu pour démarrer. Mais nous avons maintenant une bonne organisation, les bonnes équipes, les bons produits. Notre premier fonds a collecté pas moins de 50 millions d’euros après trois mois d’existence seulement. C’est un beau succès dans les conditions de marché actuelles. Nous n’avons jamais été aussi près de démontrer que les orientations prises par NewB il y a dix ans étaient les bonnes.

N’est-il toutefois pas devenu plus compliqué pour un acteur comme NewB de tirer son épingle du jeu dans la mesure où toutes les banques jouent aujourd’hui à fond la carte du durable ?

Au contraire. De plus en plus, le public va être suffisamment informé pour pouvoir faire la différence entre ce qui est vraiment durable et ce qui ne l’est pas. Il y a encore beaucoup trop de “greenwashing” dans ce que le monde traditionnel de la finance propose aujourd’hui. On le voit notamment dans les contacts que nous avons avec les acteurs de l’économie sociale ou de la transition énergétique pour qui il reste difficile de se financer auprès des banques classiques. Il y a une vraie place à prendre pour les acteurs comme NewB qui ont le durable dans leur ADN.

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