Le tuyau de la semaine : SPIE

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Nous conseillons cet installateur français à qui la transition énergétique permet d’opérer sur des marchés en pleine croissance. Sise à Paris, la Société Parisienne pour l’Industrie Electrique est née en 1900. Initialement spécialisée dans les installations électriques des stations de métro, SPIE est aujourd’hui, avec un chiffre d’affaires (CA) de plus de 8 milliards d’euros et 48.000 employés, le plus grand installateur technique indépendant d’Europe.

Le groupe est coté à Paris depuis 2015 ; au prix d’introduction (16,50 euros), sa capitalisation boursière atteignait 2,5 milliards d’euros. SPIE n’est pas d’emblée apparue comme une valeur de croissance. La pression exercée sur les marges françaises et la faiblesse du marché du pétrole et du gaz lui ont joué des tours en 2018, après quoi est survenue la crise sanitaire. Mais l’action progresse désormais nettement, et la capitalisation boursière s’élève à 5,5 milliards d’euros. Malgré le caractère cyclique de certaines activités, son modèle économique garantit à SPIE d’abondants cash-flows disponibles ; son ratio d’endettement (dette nette/flux de trésorerie d’exploitation, ou Ebitda) n’est dès lors plus que de 1,6, contre 3,4 avant l’introduction en Bourse. Le dividende a fortement augmenté et le groupe a multiplié les acquisitions.

Le CA de 2023 était ‘‘vert’’ à 46 % déjà. Il provenait principalement de services liés à l’efficacité énergétique (27 %), à la transition énergétique (17 %) et à la mobilité propre. La modernisation et l’extension du réseau électrique sont un marché de croissance particulièrement intéressant pour SPIE, qui y a toujours été très présent. L’infrastructure énergétique de nombreux pays d’Europe doit impérativement être rénovée. En Allemagne, SPIE est leader sur le marché de la modernisation des réseaux électriques, un segment dans lequel il est bien positionné en France également. Plus de 150 milliards d’euros devraient être investis dans la transition énergétique et le stockage d’énergie dans l’Union européenne (UE) d’ici à 2030. Le marché de la rénovation des bâtiments commerciaux européens devrait atteindre 80 milliards d’euros en 2030, dont environ 10 % relèvent des domaines d’activité de SPIE. Enfin, même si la demande stagne actuellement, la part de marché des voitures électriques devrait s’étendre à moyen terme. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’UE comptera 32 millions de bornes de recharge en 2030.

La demande croissante se reflète dans la progression organique du CA, laquelle a atteint 8,4 % (un record) en 2023 et ralentira logiquement quelque peu cette année. Cette hausse est due à l’augmentation des commandes mais aussi, des prix, car SPIE parvient à répercuter l’envolée des coûts sur ses clients. Déjà orientée à la hausse, la marge d’Ebitda a donc encore gagné 40 points de base, à 6,7 %, en 2023, et devrait continuer à progresser cette année. La croissance organique restera relativement vigoureuse. Le groupe poursuit sa politique d’acquisitions.

Conclusion

Une augmentation d’au minimum 10 % du bénéfice et du dividende par action ces prochaines années semble plausible. SPIE, qui distribue 40 % de ses bénéfices, propose de porter le dividende de 2023 à 0,83 euro par action (+13,7 %). Le consensus table pour l’exercice en cours sur un dividende de 0,98 euro, pour un bénéfice de 2,42 euros par action (rendement en dividende aux alentours de 3 %). Le ratio cours/bénéfice attendu de 14 semble raisonnable, pour une société qui a le vent en poupe.

Conseil : acheter

Risque : faible

Rating : 1A

Cours : 33,74 euros

Ticker : SPIE FP

Code ISIN : Euronext Paris

Marché : FR0012757854

Capit. boursière : 5,62 milliards EUR

C/B 2023 : 23,5

C/B attendu 2024 : 14

Perf. cours sur 12 mois : +31 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +19 %

Rendement du dividende : 2,5 %

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