La chasse aux retardataires

Au cours de ces premières semaines boursières, l’appétit des investisseurs pour les marchés, secteurs et actions individuelles restés en retrait est réel.

Quelle importance accorder à ces premières séances boursières de l’année, voire à ce premier mois d’échanges ? Ne dit-on pas (en anglais) ” So goes January, so goes the Year ” ? Autrement dit, le mois de janvier serait représentatif du restant de l’année boursière. D’aucuns affirment même que les cinq premières séances seraient déterminantes. Comme toujours, la vérité se situe quelque part entre les deux affirmations. Statistiquement et sur le long terme, le mois de janvier est en effet plus souvent révélateur du restant de l’année.

Pour 2014, si nous considérons ce qui s’est produit au cours des premières semaines de l’année, force est de constater que les indices qui avaient sensiblement augmenté l’an dernier ou au cours des dernières années peinent plus à trouver leurs marques en ce début de mois de janvier. Malgré le fait que les rendements des investissements à revenu fixe soient toujours historiquement faibles. Nous pointons plus particulièrement le Standard&Poor’s500 et le baromètre allemand du DAX. Ces deux paniers se trouvent à des niveaux record et ont connu une sensible hausse l’an dernier. Renouveler cette performance, sinon l’approcher, sera certainement difficile.

L’Europe du Sud en tête

Cela dit, nous remarquons également qu’au cours de ces premières semaines boursières, l’appétit des investisseurs pour les marchés, secteurs et actions individuelles restés en retrait est réel. Nous constatons une rotation au sein du portefeuille d’actions, des actions qui ont déjà connu une belle ascension à celles qui sont restées en retrait et sont encore souvent bien meilleur marché en termes de valorisation. Cette tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois. C’est pourquoi l’année 2014 fera, selon nous, la part belle aux valeurs en retrait.

A cette mi-janvier, la Bourse la plus performante est celle de la Grèce, singulièrement. L’indice Atex Composite a déjà connu une hausse de plus de 11%. De même, les indices espagnol IBEX et italien MIB affichent une progression respective de 6 et 5%, contre 0 à 2% pour les marchés boursiers d’Europe occidentale. Ces Bourses ont souffert de la crise de l’euro et sont encore éloignées de plusieurs dizaines de pour cent de leurs niveaux record. Dans la liste des valeurs en hausse figurent désormais bien plus de valeurs sensibles à la conjoncture. Nous sommes par exemple satisfaits de constater que les valeurs délaissées en décembre Agfa-Gevaert et Recticel se sont déjà particulièrement bien comportées ces derniers jours et semaines. De même, Deceuninck et Nyrstar, par exemple, sont en grande forme. Compte tenu de cette évolution de la dynamique d’investissement en 2014, nous continuerons de rechercher des valeurs retardataires appelées réalistement à connaître une avancée cette année. Nous misons notamment sur Intel (lire le commentaire de portefeuille en page 2). Nous entrevoyons également peu à peu un nouveau potentiel dans Umicore (lire en page 6), valeur clairement restée en retrait en 2013.

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