Equinor mise pleinement sur les énergies alternatives

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La rédaction de Trends-Tendances Bourse répond à la question d’un abonné : “Pour un investissement en couronnes norvégiennes, recommandez-vous Equinor, après son récent dévissage ?”

Comme ses rivales du secteur, la compagnie pétrolière et gazière norvégienne a vu le cours de son action bondir en 2022, porté par l’envolée des cours énergétiques. Depuis, la tendance est baissière et le dernier rapport trimestriel n’a rien amélioré.

Objectivement, toutefois, les résultats du quatrième trimestre sont loin d’être mauvais. A 29,1 milliards de dollars, le chiffre d’affaires (CA) a dépassé les attentes (27,4 milliards), mais la charge fiscale bien plus élevée que prévu a grevé le bénéfice net récurrent par action. A 0,64 dollar seulement, celui-ci est nettement inférieur au consensus (1,08 dollar) et à son niveau d’un an plus tôt (1,84 dollar). Sur une base annualisée, le bénéfice net est tombé à 3,93 dollars (9,06 dollars en 2022).

Après ce bon quatrième trimestre, la production d’Equinor s’inscrit en hausse de 2,1 % en 2023, à 2,08 millions de barils équivalent pétrole par jour, dont 0,97 million pour le gaz. La production devrait être similaire en 2024, et même jusqu’en 2035. La direction table aussi sur une hausse des revenus liés aux énergies alternatives (encore déficitaires), si bien que le cash-flow disponible après impôts devrait passer de 19,7 milliards de dollars en 2023 à plus de 26 milliards en 2035.

Equinor entend relever le dividende trimestriel de 0,02 dollar chaque année ; en 2024, la hausse sera même de 0,05 dollar, à 0,35 dollar. Le dividende extraordinaire (0,60 dollar en 2023) sera toutefois réduit à 0,35 dollar, puis disparaîtra dès 2025.

Comme l’an dernier, l’entreprise consacrera 6 milliards de dollars au rachat de ses actions (4-6 milliards en 2025). Equinor est toujours détenue à 67 % par le gouvernement norvégien, mais applique une politique dynamique et réactive face aux évolutions de son secteur, notamment la transition énergétique. Les activités liées aux hydrocarbures resteront stables, celles liées aux énergies alternatives (solaire, éolien) seront développées et capteront au moins 50 % des investissements à l’horizon 2030, date à laquelle la capacité installée en énergies alternatives devrait atteindre 12 à 16 gigawatts (soit une croissance annuelle d’au moins 50 % par rapport à la fin de 2023).


Au vu de l’excellente situation financière de l’entreprise, la baisse du cours justifie l’achat de l’action (rating 1B).

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