Des avancées chez Biotalys
La rédaction répond à la question d’un abonné : “ L’Evoca n’est toujours pas approuvé, mais Biotalys a noué un partenariat avec Novonesis pour l’Evoca NG. Qu’en pensez-vous ? ”
Le spécialiste belge du développement de produits biologiques de protection des cultures à base de protéines dérivées d’anticorps de lamas a annoncé le 18 mars une collaboration avec le danois Novonesis (anciennement Novozymes, acteur mondial des techniques de fermentation) pour la fabrication, la distribution et la commercialisation, pour un certain nombre de marchés hors Etats-Unis, de l’Evoca NG, le candidat produit de nouvelle génération de Biotalys, qui devrait être le premier biofongicide largement commercialisé (l’Evoca, premier biofongicide protégeant les fraises, raisins et autres fruits et légumes contre le botrytis et l’oïdium, ne fera l’objet que d’un programme d’essai réduit).
Le coût de fabrication d’Evoca NG sera donc suffisamment bas pour garantir une marge bénéficiaire, et malgré l’absence d’informations sur les pourcentages de redevances perçues sur les ventes nettes, la prime est supérieure à la norme sectorielle. D’autres collaborations sont à l’étude entre les deux partenaires.
Depuis son introduction en Bourse, Biotalys mobilisait tous ses efforts pour cette étape cruciale en vue de la validation de sa plateforme technologique Agrobody Foundry.
Le dossier d’approbation de l’Evoca, autre catalyseur crucial pour Biotalys, progresse, laissant espérer une décision positive fin 2024 aux Etats-Unis et début 2025 en Europe, qui ouvrirait la voie à un processus d’approbation plus rapide de six (en Europe) à 18 mois (aux Etats-Unis) pour l’Evoca NG.
Sous l’égide de Kevin Helash, le nouveau CEO, et Carlo Boutton, directeur scientifique et ancien d’Ablynx, Biotalys mise pleinement sur sa plateforme technologique de deuxième génération AGROBODY 2.0, qui permettra notamment d’ajouter une nouvelle molécule au pipeline chaque année ; les premiers essais de BioFun-6 sur la vigne seront lancés en 2024. Pour la commercialisation de ce produit également, Biotalys recherche déjà un partenaire.
Depuis son arrivée, le CEO a recentré les activités et nettement réduit la consommation de liquidités de l’entreprise. Plus élevée que prévu (21,6 millions d’euros à la fin de 2023), la trésorerie suffira jusqu’à avril 2025. Le titre est digne d’achat (rating 1C), mais se destine aux investisseurs patients et conscients des risques.
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