Zone euro: la croissance du secteur privé ralentit, fragilisée par un rebond des contaminations
La croissance du secteur privé en zone euro a ralenti en août après une forte reprise en juillet, fragilisée par un rebond de la pandémie de Covid-19 dans diverses régions, selon la première estimation vendredi du cabinet Markit.
“La reprise économique de la zone euro a perdu de son élan en août, tendance reflétant la faiblesse de la demande inhérente au contexte de pandémie”, a commenté Andrew Harker, économiste au cabinet Markit, à propos des chiffres de l’enquête PMI Flash.
L’indice PMI composite s’est replié à 51,6 points en août, après 54,9 en juillet, période marquée par une forte reprise après plusieurs mois de contraction liée au coronavirus.
Les chiffres d’août sont moins bons que ce qu’attendaient les analystes.
Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l’activité progresse, tandis qu’elle se replie s’il est inférieur à ce seuil.
En août, “le rebond de l’activité a été fragilisé par la remontée du nombre de cas de Covid-19 dans diverses régions de la zone euro et par la réintroduction de restrictions touchant tout particulièrement l’activité de services”, a souligné M. Harker.
“Le secteur manufacturier a quant à lui continué d’afficher de fortes hausses des niveaux de production et des nouvelles commandes”, a-t-il ajouté.
“Peu confiantes quant à la solidité de la reprise, les entreprises se sont de nouveau montrées prudentes en matière d’emploi, préférant de nouveau réduire leurs effectifs en août”, a encore relevé l’économiste.
Selon lui, “la zone euro se trouve à la croisée des chemins, avec devant elle la possibilité d’une nouvelle accélération de la croissance dans les prochains mois, ou celle d’une poursuite du ralentissement après le rebond initial de l’après confinement”.
Pour Jessica Hinds, analyste chez Capital Economics, “la baisse de l’indice d’août laisse à penser que la reprise qui avait suivi le déconfinement est déjà en train de s’essouffler”.
Et elle prédit “que l’activité restera en dessous des niveaux d’avant la crise pendant au moins les deux prochaines années”.
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