Jo Buvens

Voter pour l’avenir: l’impact de la Quatrième révolution industrielle sur le nouveau Parlement européen

Jo Buvens Country Leader chez Salesforce

Le dimanche 26 mai, la Belgique sera non seulement le théâtre des élections fédérales mais participera aussi aux élections au Parlement européen. Ce jour-là, nous voterons pour les partis politiques qui nous représenteront au Parlement européen.

Pourquoi ces élections sont-elles si importantes pour les années à venir, pour l’Europe, mais aussi pour chaque pays concerné? A mes yeux, les développements qui caractérisent la Quatrième révolution industrielle et l’impact que l’innovation et la numérisation qui les accompagnent ont sur les entreprises européennes soulignent toute l’importance de ces prochaines élections au Parlement européen.

Nombreuses sont les thématiques, essentielles et intéressantes, qui déterminent notre choix en faveur d’un parti politique. J’aimerais toutefois attirer l’attention sur les sujets qui me semblent plus particulièrement intéressants. En l’occurrence, la technologie et l’économie.

La quasi-totalité des partis belges qui concourent pour une présence au Parlement européen ont intégré l’innovation technologique et l’innovation au sein de leur programme électoral. Ces thèmes doivent, selon moi, être clairement privilégiés. En particulier, les sous-thèmes suivants: compétences numériques, libre circulation des données et marché unique. La Belgique devrait se positionner comme un promoteur de l’innovation numérique au sein de l’UE.

Mise à niveau des compétences

La priorité absolue consiste à conférer à l’ensemble du personnel d’une entreprise – mais aussi aux jeunes talents et aux étudiants – les compétences numériques les plus actuelles qui soient. Chaque pays, individuellement, doit y veiller, en particulier parce que l’Union européenne n’est pas compétente en matière de création d’une législation portant sur des compétences spécifiques.

En Belgique, une grande majorité des personnes actives estiment que les compétences numériques sont indispensables pour leur travail. 30% craignent d’ores et déjà ne pas posséder les compétences techniques suffisantes et 67% sont convaincues qu’elles seront insuffisamment préparées aux métiers de demain si elles ne bénéficient pas d’une remise à niveau. Ce qui explique que la demande de compétences supplémentaires et d’une expérience en matière de compétences numériques soit à ce point élevée.

S’appuyant notamment sur Trailhead, Salesforce désire contribuer à combler le fossé numérique dans l’univers technologique en mutation rapide qui est aujourd’hui le nôtre. Il est important que les talents, jeunes ou vieux, présents sur le marché du travail, puissent faire face à la transformation numérique rapide qui est à l’oeuvre. Les entreprises ont besoin de salariés disposant des compétences numériques adéquates afin de satisfaire les exigences de la Quatrième révolution industrielle, de préserver leur compétitivité et de continuer à stimuler la croissance. Pour le marché belge, progresser en technologie donne la possibilité d’évoluer de manière plus efficace, plus sûre et plus agile dans le contexte de la Quatrième révolution industrielle et, ce faisant, de mieux être en mesure de concurrencer d’autres pays.

Libre circulation des données

La transformation numérique touche tous les secteurs de l’économie européenne et est un passage obligé. Le recours aux technologies permet de garantir l’efficacité mais aussi de gagner en productivité et de réduire les coûts. Tant les consommateurs que les entreprises en font l’expérience au quotidien.

Les données sont devenues l’élément vital par excellence de cette transformation. La liberté des données, en Europe et au-delà, est dès lors essentielle à la numérisation. Cela se traduit notamment par une circulation sans entraves des données via le cloud. Afin de se positionner aux premiers rangs et de continuer à innover, les données doivent pouvoir transiter d’un pays à l’autre. Ce n’est qu’ainsi que des tendances majeures telles que l’IA, l’IoT, la robotique et la blockchain s’avéreront possibles. Salesforce n’a pas uniquement choisi la confiance comme l’une de ses valeurs fondamentales. Cette confiance occupe également la première place dans l’économie des données. Nous avons tout intérêt à ce que les données puissent être partagées de manière sûre et normalisée.

Marché libre européen

La poursuite progressive de la convergence des marchés nationaux fragmentés vers un véritable marché interne européen serait un avantage pour notre économie. Dans un tel marché, caractérisé par un recul des frontières, les entreprises pourraient plus facilement collaborer, renforcer leur position concurrentielle, ce qui aurait évidemment de nombreuses conséquences positives pour le consommateur puisque la concurrence ferait baisser les prix.

Si l’UE devait déterminer, au travers d’une législation, que les règles en matière de consommation s’appliquent également au-delà des frontières et si les différents pays adoptaient la même politique en termes de fourniture d’informations à ce consommateur, l’effet serait encore plus palpable pour l’acheteur individuel ou le prestataire de services. Dès lors que l’économie européenne est en pointe, nous sommes en mesure de fournir de la bonne qualité de manière durable, à un prix concurrentiel.

Un sujet connexe à cette convergence du marché européen concerne l’intention d’autoriser de nouveaux modèles d’affaires, au sein de l’UE, afin d’autoriser une innovation diligente qui ne soit pas tributaire de la lenteur des réglementations. Heureusement, les autorités belges agissent résolument en faveur de l’unité du marché européen.

En route vers les isoloirs!

Si l’Europe désire être aux avant-postes en matière d’innovation et de technologie et veut demeurer un acteur important sur la scène internationale, alors je préconise de mettre le cap sur la transformation numérique, de procéder à une réelle convergence du marché européen et de mettre les compétences numériques à niveau.

Espérons que les futurs membres belges du Parlement européen soient d’ardents défenseurs des technos, désireux de transposer à l’UE la culture d’innovation de notre pays. Nous en aurons en effet besoin, dans les années qui viennent, de manière encore plus aigüe que par le passé. Ce n’est qu’à ces conditions que nous pourrons évoluer vers une économie européenne sûre, inclusive et éthiquement responsable.

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