Ring encore à l’arrêt, et puis après…
Ce jeudi matin, ce n’était pas les Etats-Unis qui étaient paralysés, mais bien Bruxelles, enfin le ring de Bruxelles. La raison, un accident impliquant trois camions et cinq voitures, beaucoup de tôle froissée et de temps perdu. Il serait peut-être temps que les trois Régions se coordonnent.
Ce matin, le ring extérieur de Bruxelles, entre Wemmel et Jette, était à l’arrêt suite à un accident. Si à première vue l’histoire semble très classique, les automobilistes bloqués derrière les épaves, et contraints d’attendre pendant plus de deux heures, ont du manger leur volant d’énervement !
La Chambre de Commerce & Union des Entreprises de Bruxelles (BECI ) suit de près les développements dans le secteur de la mobilité ainsi que du transport et réfléchit aux différentes manières d’améliorer l’accessibilité à la capitale.
Nous avons posé trois questions à Xavier Dehan, coordinateur du bureau de recherche et d’analyse des matières régionales (comme la mobilité, l’emploi et l’urbanisme) du BECI.
Comment se fait-il qu’un simple accident paralyse le ring si longtemps?
On ne dimensionne pas les axes pénétrants dans Bruxelles en fonction des accidents, mais en fonction d’un certain volume de circulation. On essaye de réduire ce volume en proposant des solutions de transport alternatives avec plus ou moins de réussite sur certains axes, mais ce n’est pas possible pour le transport de marchandises. Et là on a vu qu’il suffit de quelques camions pour tout bloquer…
Ce genre de blocage a-t-il un impact économique sur les entreprises?
Oui il y a un impact économique ! Le professionnel moyen perd 80 à 87 heures par an en voiture, et là on vient de lui en ajouter deux… On chiffre à environ 10 euros par heure le coût que les personnes seraient prêtes à payer afin de ne pas perdre de temps, il s’agit là d’une valeur de remplacement, pas d’une valeur économique. Si on compte qu’environ 400.000 voitures empruntent le ring, multiplié par 20 euros, car deux heures de perdues, on arrive à la somme de 8.000.000 d’euros. Ce montant est un montant maximal extrême, et non pas une valeur économique réelle. Mais cela donne une indication.
Comment éviter ce blocage, en cas d’accidents, à l’avenir ?
Nous prônons une approche coordonnée par les trois Régions. Pour nous, l’élargissement du ring n’est sans doute pas une solution à long terme, dans 10 ans, nous craignons que la situation en soit revenue au point d’aujourd’hui : engorgements et embouteillages. C’est pour cela que nous voulons un travail coordonné par les trois Régions.Une possibilité serait, par exemple, d’envisager de réserver certaines bandes à certains types de véhicules et/ou de déplacements. Plutôt qu’un élargissement, nous pensons qu’il serait préférable de “boucler” le ring actuel afin de soulager certains tronçons particulièrement embouteillés.
Une autre “solution” pratico-pratique serait de suggérer aux conducteurs allant dans le sens inverse de l’accident de ne pas freiner pour admirer l’accident, cela fluidifierait au moins le trafic dans l’autre sens.
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