Jean-Jacques Cloquet rejoint les Engagés : « Le libéralisme social, c’est mon ADN »

Maxime Prévot, Jean-Jacques Cloquet, Catherine Fonck et Julien Matagne © DR
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

L’ancien Manager de l’année et CEO de l’aéroport de Charleroi rejoint les Engagés en politique. Il explique à Trends Tendances les raisons de ce défi.

Jean-Jacques Cloquet sera tête de liste régionale pour le parti de Maxime Prévot. Il nous explique les raisons de ce choix, qui était dans l’air depuis plusieurs semaines.

Vous avez donc décidé de vous lancer dans l’aventure de la politique. Pourquoi ce grand saut ?

C’est effectivement une aventure ! Peut-être est-ce la conséquence de mes lectures, notamment de Trends Tendances : nous sommes engagés dans une transition sociétale, environnementale, économique de grande ampleur. Les défis sont gigantesques. Au fil de mes expériences, j’ai acquis une certaine forme de maturité, même si je n’ai pas encore fait de politique.

J’ai rencontré Maxime Prévot (président des Engagés) et Jean-Luc Crucke (ancien ministre wallon, ex-MR) qui m’ont parlé de leur projet. Je trouvais déjà leur démarche intéressante : prendre du recul, aller dans l’opposition pour réunir des citoyens et des experts afin de reconstruire. Ils cherchent désormais à fédérer la société civile, c’est pour cela qu’ils m’ont tendu la perche.

Surtout, ils ont une démarche visant à fédérer, à rassembler, avec une ligne marquée par le libéralisme social : c’est tout à fait mon ADN.

En quoi cela vous correspond-il ?

Je suis un personnage atypique. J’ai eu la chance d’être Manager de l’année de Trends Tendances, mais j’ai également été reconnu par les syndicats. A mes yeux, le dialogue et la concertation sociale, c’est fondamental ! J’ai également expliqué à Maxime Prévot que je me retrouvais dans sa volonté de rassembler : on peut avoir des divergences de vues, mais il y a du bon dans chacun, ce ne peut jamais être un problème de personnes.

Par ailleurs, je vais m’engager dans des secteurs pour lesquels je me sens à l’aise. J’ai refusé l’offre que m’avait faite Georges-Louis Bouchez (président du MR) de devenir secrétaire d’Etat à la Digitalisation parce que ce n’était pas un domaine dans lequel je me sentais à l’aise, même s’il est fondamental.

Quels seront vos accents ?

L’économie, l’emploi, la formation et le bien-être. Sans oublier la mobilité, bien sûr. Je serai aussi particulièrement attentif aux PME.

L’avenir de la Wallonie vous préoccupe ? Ne fait-on pas assez pour son redéploiement ?

J’ai des amis dans tous les partis, je sais qu’ils travaillent énormément, mais il faut faire plus encore, mobiliser davantage les forces vives. Je l’ai dit : il est fondamental de rassembler tout le monde pour relancer la Wallonie. Le taux de chômage est élevé, la dette aussi, nous devons tous mettre la main à la pâte.

J’ai cinq enfants, je suis très sensible à l’avenir des générations futures, à ce que l’on va leur laisser. Je ne dis pas cela pour qu’ils restent les pieds en éventail, mais il est crucial de créer un terrain propice. Récemment, j’entendais encore un responsable économique évoquer la possibilité de délocaliser des secteurs de production pour des questions de rentabilité. C’est inaudible. J’ai connu la période glorieuse des ACEC, on faisait tout ici, on doit se battre pour reproduire dans nos régions. Je me réjouis quand je vois le succès d’Aerospacelab dans des secteurs à forte valeur ajoutée.

La réindustrialisation, c’est une priorité.

Le lien avec Jean-Luc Crucke a-t-il joué un rôle dans votre choix ?

Oui, on se connaît bien. J’ai ressenti que ce projet correspondait à mon ADN, mais je veux collaborer avec tout le monde.

Vous rejoignez un autre Manager de l’année, Yvan Verougstraete…

Oui, c’est d’ailleurs moi qui lui ai transmis le trophée en 2018-19.

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