Le MR et Engagés peuvent former une coalition de droite en Wallonie

Les Engages Maxime Prévot - BELGA PHOTO BRUNO FAHY
Baptiste Lambert

Les jeux sont faits en Wallonie, et ils sont très favorables aux libéraux et aux Engagés, qui progressent d’environ 10% chacun. Ils peuvent former ensemble une majorité au Parlement wallon.

Au niveau régional, les résultats placent le MR en tête à 29,6%. Le PS a repris la deuxième place, à 23,2%. Les Engagés suivent de près à 20,7%.

Alors qu’un sondage annonçait le PTB largement en tête, on est très loin du compte. Le PTB est même en recul, y compris dans ses bastions de 2019, à 12,1%. Ecolo est le plus grand perdant à 7%.

En termes de sièges, le MR en gagne 6, à 26 sièges, tandis que les Engagés en gagnent 7, à 17. Ils peuvent ensemble former une majorité au Parlement wallon. Le PS limite la casse et perd 4 sièges, à 19. Le PTB en perd 2 et n’aura plus que 8 députés, Ecolo 5.

La N-VA fait un flop

Au niveau fédéral, en Wallonie, le MR décroche aussi la première place à 28,2%, suivi par Le PS (22%) et Les Engagés (20%).

Le MR mène dans le Brabant wallon et Liège. Les Engagés ont la main dans le Namurois et le Luxembourg, tandis que le PS a repris la tête dans le Hainaut, en fin de soirée.

La N-VA qui présentait des listes au niveau fédéral en Région wallonne n’atteint que 1,9% des votes, un peu moins que DéFI, à un triste 2,4%.

“Une victoire historique”

Devant ses militants, Georges-Louis Bouchez a salué “une victoire historique”, tant à Bruxelles, où “le MR a pour la première fois atteint la première place sans cartel”, qu’en Wallonie, où les libéraux affichent toujours 30% à l’heure d’écrire ces mots. Le président a aussi appelé à la responsabilité qui va de pair avec cette victoire. “Tous, demain, au boulot !”, a conclu Bouchez, qui s’était toujours fixé un objectif très ambitieux d’atteindre les 30% au sud du pays. Pari en passe d’être réussi.

Chez Les Engagés, Maxime Prévot a réussi sa “remontada”. Pour le nouveau cdH, il fait effectivement beau demain. Le parti pourra jouer le rôle pivot et faire basculer la Wallonie, avec une éventuelle coalition de droite. Mais aussi le fédéral, où une Suédoise bis pourrait fonctionner sur papier, en y ajoutant Les Engagés.

Du côté du PS, Paul Magnette a longtemps fui les caméras avant de reconnaitre la victoire de la droite en Wallonie et “l’érosion” de la gauche, y compris du PTB.

Le PTB s’est lui déclaré vainqueur à l’échelle du pays, mais Raoul Hedebouw a admis qu’il stagnait en Wallonie. Jean-Marc Nollet a lui reconnu “une journée difficile” pour son parti, se disant victime d’une campagne contre l’écologie.

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