Brussels Auto Show: le salon du tuyau d’échappement

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Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

Le Brussels Auto Show n’a pas grand-chose à voir avec le Salon de l’Auto, qu’a organisé la Febiac pendant 100 ans. C’est surtout une belle animation pour les amateurs de supercars et de voitures tunées. Les véhicules électriques y sont quasi absents.

Les habitués du Salon de l’Auto seront surpris s’ils viennent au Brussels Auto Show (BAS) qui a pris sa place cette année, et se tient du mercredi 17 au dimanche 21 janvier au Heysel. Ils devront chercher pour y trouver une voiture électrique, voire même un stand classique d’autos neuves. Les 6 palais du BAS sont remplis de super cars, d’ancêtres, d’autos tunées rutilantes, de voitures d’occasion à vendre, de motos, de camions.

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Les visiteurs qui viennent à la Catwalk pourront humer le parfum des tuyaux d’échappement au Palais 5, où défilent des supercars, des Ferrari, Bugatti et autres engins de rêve, dont les conducteurs jouent de l’accélérateur, vroum, vroum. Deux « Monsieur Loyal » animent la scène, invitent parfois un spectateur à monter sur scène et dans la voiture. Le conducteur prend le micro pour parler de son véhicule, et peut parfois récompenser le public. Un conducteur de Ferrari a ainsi lancé des lunettes de soleil à la foule. C’est le palais de la voiture spectacle.

POG superstar

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Quand nous y sommes passés ce jeudi, l’influenceur belgo-français POG venait à la Catwalk  y présenter un petit tiers de son parc, une Bugatti immatriculée « POGATTI », une Ferrari bleue baptisée « Pogendarmerie », et une Lamborghini « Pogtador », devant une foule très animée de fans.

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Un des seuls points communs avec le Salon de l’Auto organisé par la Febiac, la fédération des importateurs de voitures, est le stand de l’armée, qui espère trouver des candidats au recrutement. Les véhicules plus ou moins blindés du stand, y compris un F16, ne sont pas à vendre.

Surtout des supercars ou des autos tunées

Les voitures électriques, qui représentaient presque 20% des immatriculations en 2023 en Belgique, sont quasi absentes, hormis la nouvelle MG Cybester, un roadster qui passe sur le catwalk du Palais 5. Il y a aussi un stand pour des bornes électriques ZEborne, qui semble un peu perdu.

Les voitures, disons populaires n’y sont pas davantage présentes, sauf sous une forme tunée (anciennes VW Golf tunées). Le BAS présente beaucoup d’ancêtres, parfois des youngtimers, tunés, parfois à vendre, telle une Ford Roadster Model A d’avant-guerre.

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Un public familial

Le BAS, organisé par la société néerlandaise 402 Automotive, est clairement le salon des passionnés de belles voitures rapides et/ou tunées. Ce n’est donc pas le lieu pour venir s’informer sur les conditions salon, que quasi toutes les marques proposent en concession durant tout le mois de janvier. Même Opel fait une publicité pour ses conditions salon à l’entrée du parking C du Brussels Auto Show, auquel il ne participe pas…

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Interrogé par Trends-Tendances en décembre, Ronald van den Broek, CEO de 402 Automotive, disait « de notre expérience de ce genre d’événements, le public est souvent familial. Les enfants amènent leurs parents ». Le public rencontré dans les palais correspond bien à cette définition, il compte tous les âges. Le CEO visait les 100.000 visiteurs pour estimer qu’il sera un succès. Le salon de l’an dernier avait atteint 270.000 visiteurs.

Des stands simplifiés, des autos peu accessibles

Les stands n’ont rien à voir avec ceux du Salon de l’Auto de la Febiac, où certains comptaient même une partie réception/restaurants, avec un plateau où les voitures brillaient sous un éclairage sophistiqué, et étaient souvent accessibles. Au Brussels Auto Show, les stands sont nettement plus sobres. Parfois, ils comptent juste un panneau et quelques sièges.

Généralement, les autos ne sont pas accessibles, sauf exception. Ainsi, sur le stand présentant les finalistes du concours de la Car of the Year (Palais 5), certains modèles étaient accessibles aux visiteurs. La berline BYD Seal semblait fort appréciée (une des rares électriques présentes), qui vient chatouiller les Tesla.

Les choses à vendre

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Les visiteurs ne viennent donc pas pour les conditions salon, mais pour rêver. S’ils en ont l’envie ou les moyens, ils peuvent se laisser tenter par un véhicule d’exception à vendre. Il y aussi des stands d’autos d’occasion plus abordables, notamment celui de De Mey. Ainsi qu’une foule de petits stands vendant des objets comme des produits pour faire renaître les sièges en cuir à des casquettes, de bonnets (c’est l’hiver) et autres vêtements à la marque d’écuries de course, d’autos miniatures, des supports de smartphones pour tableau de bord. Ou des sociétés proposant de personnaliser des voitures, comme Costume Car (Dottignies).

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