Pourquoi Trump serait 
un danger pour l’économie 
mondiale

Olivier Mouton

Tous les obstacles sautent les uns après les autres : la revanche du candidat républicain pourrait devenir réalité le 5 novembre, à l’issue de la présidentielle américaine. A l’horizon, un risque de récession mondiale et de krach majeur et une possible déstabilisation géopolitique et militaire, sur fond de dérive autocratique américaine. Voici ce contre quoi les experts mettent en garde.

Un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche après l’élection présidentielle du 5 novembre n’est plus à exclure. Tous les obstacles qui jalonnent la route du milliardaire sautent les uns après les autres. Les rivalités internes ? Balayées, Nikki Haley ayant jeté l’éponge lors de primaires devenues une simple formalité. Les procédures en justice ? Dégonflées ou reportées à après le scrutin. Le risque de banqueroute ? En limitant l’ardoise à 175 millions de dollars, contre les 450 millions initialement réclamés, les juges d’appel se sont montrés conciliants sur l’amende imposée dans le dossier concernant des fraudes financières. Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter l’ex-occupant de la Maison- Blanche.

Lequel pourrait donc bien prendre sa revanche contre le président sortant, Joe Biden. En dépit d’un bilan économique très positif, celui-ci accuse le poids de l’âge et peine à susciter l’enthousiasme. La perspective de plus en plus crédible d’une victoire de Donald Trump inquiète, singulièrement en Europe. Tout d’abord sur le plan géopolitique, car l’homme pourrait donner un coup d’arrêt au soutien à l’Ukraine et réduire l’Otan à néant. Mais aussi sur le plan économique, car son programme risque de provoquer une récession mondiale. Voici ce qu’en disent plusieurs experts à Trends-Tendances.

Donald Trump pourrait être tenté de changer la Constitution pour aller au-delà des deux mandats.

“L’impensable se réalise”

“L’impensable est en train de se réaliser, constate, effaré, l’économiste Bruno Colmant. Tout le monde pensait que Donald Trump serait inéligible en raison de ses nombreux procès, mais il sera bel et bien en état de se présenter et la proportion de chance est grande qu’il l’emporte. S’il n’est pas élu, il a déjà promis des insurrections, évoquant même un ‘bain de sang’. En clair, il prévient que sa réélection est obligatoire, sauf à compromettre le fonctionnement démocratique des Etats-Unis. Ce serait le prolongement du 6 janvier 2021, quand il y a eu la tentative d’insurrection au Capitole.” La porte serait ainsi ouverte à un tremblement de terre économique et géopolitique.

“Le retour de Trump risque de changer beaucoup de choses, en particulier pour notre relation transatlantique, appuie Tanguy Struye, professeur de relations internationales à l’UCLouvain. Or, elle est primordiale au vu des nouveaux défis qui nous attendent, sur les plans tant économique que géopolitique. Une fragilisation de ce lien renforcerait la Chine, la Russie et d’autres pays. Nous, Européens, aurons bien de la peine à gérer une série de dossiers sans l’aide américaine. Nous sommes souvent critiques à l’égard de la politique, parfois à juste titre, mais une Europe sans les Etats-Unis sera forcément plus faible.” Et ce, alors que la guerre en Ukraine pourrait s’étendre.

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Philippe Ledent, senior economist chez ING, refuse, lui, de parler d’une “crainte”. “Je l’avais d’ailleurs souligné dans une chronique pour Trends-­Tendances : il ne faut jamais avoir peur des élections, affirme-t-il. C’est un moment démocratique important, pourquoi devrait-on le craindre ? Par contre, cela peut générer des incertitudes par rapport aux politiques menées : par définition, un changement de pouvoir induit de nouvelles orientations. Le sentiment général, c’est que si Trump est élu, la politique sera plutôt ‘pro-business’. Pour l’économie et les marchés, ce n’est pas plus mal à court terme. A plus long terme, il y a des questions à se poser.”

Passer en revue les ruptures possi­bles donne en effet froid dans le dos.

Un risque de récession mondiale

“Lorsqu’on évoque le retour de Donald Trump, on néglige généralement l’aspect économique, rappelle Bruno Colmant. Le candidat républicain veut un dollar extrêmement faible pour stimuler les exportations et empêcher les Américains de trop importer. Ce faisant, il créera une friction artificielle dans le commerce international, par le cours de change.”

Cela s’accompagnera de barrières à l’entrée importantes. “Le premier jour de son mandat, Donald Trump annoncera un droit de douane généralisé de 10 %”, prédisait en début d’année Adam Posen, président du Peterson Institute dans un entretien accordé au Monde. Les républicains reviendraient à un credo des années 1980, lorsque les produits japonais avaient envahi les Etats-Unis : celui du protectionnisme et des droits de douane. Cette décision infligerait, selon l’expert, aux Etats-­Unis et à ses partenaires un double choc, qui “augmenterait l’inflation et réduirait la croissance”.

“Ces barrières à l’entrée vont rendre les Etats-Unis plus compétitifs, mais risquent de mettre le reste du monde en récession, s’alarme Bruno Colmant. Si l’Union européenne n’a plus le potentiel d’exporter vers les Etats-Unis, il y aura un effet de ressac sur nos économies.”

“Donald Trump va peut-être jouer un rôle d’accélérateur, mais la tendance est déjà au protectionnisme et à la déglobalisation, tempère Philippe Ledent. Joe Biden n’a d’ailleurs pas inversé la vapeur durant son mandat avec l’Inflation Reduction Act, qui est très protectionniste. Il faut regarder les choses en face : la mondialisation est déjà terminée. Trump prolongera cette évolution et l’Europe doit se méfier, c’est vrai, car elle n’a pas encore complètement intégré ce nouvel environnement dans les faits. On continue à croire au monde des Bisounours.”

“Donald Trump va peut-être jouer un rôle d’accélérateur, mais la tendance est déjà au protectionnisme et à la déglobalisation.” – Philippe Ledent (ING)

“Cette logique protectionniste des Etats-Unis a commencé sous Obama, Trump l’a prolongée et Biden également, même s’il était dans une autre tonalité, acquiesce Tanguy Struye. Au niveau économique, on devrait s’inscrire dans une certaine continuité. Par contre, la manière dont les Etats-Unis procéderont risque d’être catastrophique sous Trump : lors de son premier mandat, il ne comprenait déjà que la logique des sanctions et de la force. Cela va créer des tensions énormes entre partenaires, à grands coups de provocations et de tweets irrespectueux. Alors que sous Biden, un dialogue est possible. Cela étant, les Américains ont besoin de marchés et doivent continuer à vendre leurs biens pour se développer. Ça, Donald Trump peut le comprendre.”

Un krach majeur et un nouvel ordre monétaire

Autre point d’attention : les réductions fiscales, qui pourraient être rapides et importantes. “Une baisse substantielle des taxes pour les entreprises, surtout les petites, pourrait donner un élan de très court terme, estime Philippe Ledent. Mais il faut quand même surveiller ce qui peut se passer au niveau des finances publiques. On pourrait avoir un problème important à un moment où les finances publiques américaines sont déjà sensiblement dégradées : le déficit dépasse déjà 6 % du PIB.”

“Si rien n’est fait, la dette publique atteindra d’ici 2030 son plus haut niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Intenable !”, mettait en effet récemment en garde Phillip Swagel, président du CBO (Congressional Budget Office). Ce dirigeant d’une agence fédérale financée par le Congrès n’est autre qu’un ancien sous-secrétaire d’Etat au Trésor de George W. Bush, par ailleurs professeur d’économie à l’Université du Maryland. Une référence en matière de finances publiques, donc. Selon les prévisions, la dette publique, qui frôle déjà les 97 % du PIB, se hisserait à près de 106 % d’ici la fin de la décennie, atteignant dans ce cas son plus haut niveau depuis 1945.

“C’est ma préoccupation la plus vive, analyse Bruno Colmant. C’est la plus lourde dette publique du monde, un tiers du PIB mondial. Des dizaines de trillons de dollars créés hors des Etats-Unis par un système d’échange conçu par la Banque centrale américaine. Comment le dollar va-t-il se comporter s’il y a un changement politique majeur ou un phénomène de sédition des partisans de Trump ? La confiance dans cet étalon monétaire va-t-elle subsister ?”

Une des réponses possibles à ces questions l’empêche littéralement de dormir. “La première réponse consisterait à dire qu’il n’y a pas d’autre choix que le dollar car les autres devises sont minimes, auquel cas cela ne change rien, prolonge l’économiste. La seconde reviendrait à dire que c’est le début d’un nouvel ordre monétaire qui va accentuer la perte de valeur du dollar, non seulement parce que Trump le veut faible, mais aussi par un phénomène de défiance.”

Un drame annoncé. “Ce serait un autre choc énorme pour le reste du monde, met en garde l’expert. Cela peut déstabiliser tout le système bancaire international. Nous avons peut-être face à nous quelque chose de bien plus important que les sub­primes en 2008, dont l’effet paraîtrait rétrospectivement dérisoire.”

“Pour le moment, bien que l’on reparle du risque des dettes publiques, cela bouge étonnamment peu sur les marchés obligataires, constate Philippe Ledent. Il faut évidemment être attentif : la dégradation d’une note pourrait faire tout changer. Elle pourrait être un déclic.”

Le senior economist d’ING ajoute : “On devra également faire attention à la politique monétaire. Le président a la possibilité de virer le gouverneur de la Federal Reserve, Jerome Powell, à certaines conditions. Cela pourrait générer de l’incertitude dans les marchés et induire une politique monétaire moins en phase avec ce qui a été fait ces dernières années. Mais les républicains n’accepteraient pas que Trump désigne quelqu’un à sa botte, sachant l’importance du dollar et des finances publiques.”

En d’autres termes, économiquement, on ne devrait pas laisser un éventuel Trump 2 jouer avec le feu. Par contre, sur le plan géopolitique, voire en politique intérieure, il aurait les coudées franches.

Une déstabilisation géopolitique et militaire

L’autre danger majeur, c’est évidemment celui d’une déstabilisation géopolitique et militaire, dans un monde déjà fortement secoué par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. Le candidat républicain a déjà mis en garde : si les Européens n’investissent pas davantage dans leur défense, il n’est pas garanti que les Etats-Unis viennent à leur secours en cas d’agression russe.

“On risque un affaiblissement de l’Otan avec l’arrivée de Trump, confirme Tanguy Struye. Cet homme a raison sur un point : nous, Européens, avons complè­tement négligé nos investissements militaires depuis 15 ou 20 ans. Or pendant cette période, les Américains se sont clairement réorientés vers l’Indo-pacifique. Ils nous ont incités à prendre nos responsabilités, mais il faut reconnaître que le message a eu beaucoup de difficultés à passer. On accuse les Américains d’abandonner l’Otan, mais nous avons dû attendre l’Ukraine pour agir, et on est encore loin du compte. Le style Trump est dérangeant, vulgaire, c’est évident, mais sur le fond, la demande date… de l’époque de Bush Jr.”

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“Bizarrement, le risque géopolitique est actuellement sous-estimé par les marchés.” – Bruno Colmant

Le risque de voir les Américains abandonner l’Europe aux mains des Russes est-il réel ? “Même si on ne peut pas l’exclure, ce serait extrêmement difficile pour Trump de quitter l’Otan, parce qu’une loi très restrictive a été votée par le Congrès en décembre dernier, tempère le professeur de relations internationales. Ceci dit, rien ne l’oblige à s’impliquer dans la défense de l’Ukraine, qui ne fait pas partie de l’Otan. L’arrêt de ce soutien est crédible. Un point toutefois pourrait lui faire changer d’avis : la relation économique entre les Etats-Unis et l’Europe est très importante et si l’Ukraine tombe, cela pourrait avoir un impact important sur l’Europe et sur cette relation. Et donc, sur l’économie américaine.”

“Poutine pourrait tenter d’attaquer un pays balte pour tester la résistance de l’Otan, alerte Bruno Colmant. La réponse d’une administration Trump, dans ce cas, pourrait être négative : on n’a pas aidé la Pologne en 1939, pourquoi enverrait-on des troupes dans trois petits Etats qui ne sont pas accessibles autrement que par la mer ? Si cela arrive, cela accentuerait la crédibilité russe et la disqualification américaine.”

En tout état de cause, prolonge le spécialiste, que le pouvoir soit aux mains de Trump ou de Biden, un relâchement de l’appui américain aurait des répercussions sur l’Europe. “Il exigerait des investissements gigantesques de la part d’une Europe condamnée à faire face à des défis militaires importants. Nous allons être confrontés, je le crains, à une rupture de la référence politico-économique des Etats-Unis. Ce sera quelque chose de très profond.”

“Sur le plan géopolitique, il n’est effectivement pas exagéré d’avoir peur, reconnaît Philippe Ledent. La politique internationale est quand même une des grandes prérogatives du président. Cela dit, le monde actuel n’est déjà pas très apaisé et il sera de toute façon indispensable d’investir dans la défense, qu’on aime cela ou pas.”

L’économiste constate que “bizarrement, le risque géopolitique est actuellement sous-estimé par les marchés, où l’on ne relève pas la moindre correction en réaction aux déclarations de Poutine ou à la situation au Moyen-Orient. Il y a simplement eu une petite prime de risque par rapport au prix du pétrole, mais elle demeure limitée : on est autour des 90 dollars, pas de 120-130. Les marchés restent calmes car les entreprises sont résilientes, elles ont très bien traversé la vague de l’inflation. Des défis technologiques continuent à doper l’activité.” Mais jusqu’à quand ?

Une autocratie américaine

Rancunier, Donald Trump pourrait enfin se réinstaller dans le Bureau ovale avec une envie de vengeance et le désir de faire basculer ce système politique qui, à ses yeux, lui a volé la victoire en 2020. “Il ne faut pas se leurrer, il y a bien un risque de dérive autocratique, avertit Tanguy Struye. Il reste des contre- pouvoirs, mais il y aura une tentative de les neutraliser. Trump y sera d’autant plus enclin qu’il a réussi à installer des juges très conservateurs à la Cour suprême. On l’a vu dans d’autres pays : cela commencera par la presse, les opposants, des institutions comme la CIA ou le FBI, tous ceux qui sont censés défendre la démocratie américaine. L’idée inquiétante émise par les think tanks proches de Trump consiste à remplacer les hauts fonctionnaires par des nominations politiques. Si cela se réalise, tout sera aux mains de Trump, avec un agenda autocratique évident.”

Environnement. Un climato-­sceptique à la Maison-­Blanche remettrait probablement la production des énergies fossiles sur le devant de la scène. © Getty Images

“Fondamentalement, que Trump revienne au pouvoir ou pas, les Etats-Unis vont connaître un changement de régime politique complet, estime Bruno Colmant. S’il est élu, il voudra mettre en place un système où le président aura la mainmise sur toutes les agences, mais aussi sur la Réserve fédérale. Le régime deviendrait autocratique. D’ailleurs, Trump pourrait être là pour davantage que quatre ans, car il sera tenté de changer la Constitution pour aller au-delà des deux mandats. Et l’exécutif qu’il aura renforcé sera un héritage pour ses successeurs.”

S’il n’est pas élu, Donald Trump a déjà annoncé le risque d’un “bain de sang” : ce sont ses propres mots. Pas par hasard, selon le professeur à l’ULB et à l’UCLouvain. “Si Biden est réélu, les partisans de Trump invoqueront un suffrage volé, prédit Bruno Colmant. Dans tous les discours qu’il a prononcés entre le 3 novembre 2020 et le 6 janvier 2021, Trump n’a eu cesse de dire qu’on lui avait volé l’élection. Et c’est lui-même qui avait déclaré que ses partisans marcheraient sur le Capitole. Il se serait même approché des lieux de tension, avant que son chauffeur ne lui intime de rentrer.”

“Nous, Européens, aurons bien de la peine à gérer une série de dossiers sans l’aide américaine.” – Tanguy Struye (UCLouvain)

“Cette fois encore, ce qu’il exprime est peu ambigu, prévient Bruno Colmant. Moi, j’assimile cela, potentiellement, à la marche de Mussolini sur Rome en 1922. Il avait pris le pouvoir. J’ai toujours dit que le pouvoir de Trump était de type mussolinien ou péroniste, une forme d’oligarchie capitaliste avec des relents d’égalitarisme.”

“Aux Etats-Unis, il y a des institutions démocratiques, tempère encore Philippe Ledent. Ce n’est pas comme si Trump allait devenir du jour au lendemain le dictateur du pays. Très pragmatiquement, de nombreux républicains calculent sans doute qu’il est la meilleure chance pour eux d’accéder au pouvoir, point à la ligne. Après cela, le pouvoir serait à eux, pour autant qu’ils remportent le Congrès. Le président américain a de la latitude dans certains domaines, mais pas tous. Les Etats-Unis resteront probablement une grande démocratie après les élections. Il y a des garde-fous, que le prochain président soit Biden ou Trump.”

Suffisamment de contre-pouvoirs ? “C’est ce que l’on croyait, tacle Bruno Colmant. Le Watergate a été dévoilé en 1972, Nixon a finalement été contraint de démissionner en août 1974. A l’époque, on disait que le système avait montré sa résilience parce qu’on avait réussi à mettre un président à la porte, avant un empeachment. Trump, lui, a échappé à deux tentatives d’empeachment et malgré de nombreuses accusations, dont celles relatives à une insurrection, il est toujours là. C’est bien la preuve que les contre-pouvoirs n’ont pas fonctionné ! La morphologie démocratique des Etats-Unis a déjà changé.” Pour le pire, davantage que pour le meilleur.

Popularité. Près de neuf Américains sur 10 estiment Joe Biden trop âgé pour briguer un second mandat. © belga

Une rupture migratoire et environnementale

Dans deux autres domaines encore, un retour de Donald Trump ferait planer des incertitudes teintées de risque. “En matière d’environnement, une rupture est à craindre sauf si les industriels américains, qui profitent aujourd’hui des soutiens de l’Inflation Reduction Act, prouvent qu’il y a un bénéfice économique à tirer de cette transition verte, avertit Tanguy Struye. En matière d’immigration, on sait déjà que Trump a sabordé la réforme ambitieuse qui devait avoir lieu, pour décider d’une approche beaucoup plus stricte.”

“Sa priorité consiste vraiment à faire adopter des lois anti-immigration, ce qui pourrait créer un marché du travail encore plus tendu qu’il ne l’est déjà, prévient Philippe Ledent. A terme, cela pourrait limiter le potentiel de croissance de l’économie américaine. Quant à l’environnement, si on a un climato-sceptique à la tête des Etats-Unis, je ne peux pas imaginer que cela n’ait pas de conséquences. Il va probablement remettre la production des énergies fossiles sur le devant de la scène.”

Mur à la frontière entre le Mexique et l’Arizona. Une des priorités de Trump serait de renforcer les lois anti-immigration, ce qui tendrait encore plus le marché du travail. © Getty Images

“Le risque d’un retour de Trump à la Maison-Blanche, ce serait d’avoir une mauvaise séquence de priorités avec une nouvelle administration qui viserait d’abord les lois anti-immigration ou les réductions de taxes qui plomberaient le budget, conclut le senior economist d’ING. Cela interviendrait dans un cycle où, naturellement, on risque déjà une récession. Selon nos prévisions, cela pourrait d’ailleurs arriver dès cet été, ce qui serait catastrophique pour Joe Biden.”

“Nous allons devoir subir un grand choc, renchérit Bruno Colmant. Je lie d’ailleurs l’augmentation actuelle de l’or et du bitcoin à cela, entre autres choses. Des gens se préparent à titre individuel et se mettent dans des valeurs refuges. Moi, je suis un anxieux de nature mais j’ai beau réfléchir, je ne vois pas comment nous pourrions sortir d’une telle séquence.”

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