“Je veux cultiver un esprit campus sur le Biopark”

Dominique Demonté "Chez Agoria, j'ai acquis quelques bonnes pratiques en matière de services aux entreprises." © pg
Christophe De Caevel
Christophe De Caevel Journaliste Trends-Tendances

Après quatre ans chez Agoria, Dominque Demonté revient à Gosselies. Il espère multiplier les partenariats entre les entreprises, avec les hôpitaux et même avec le futur Legoland.

Le Biopark de Gosselies, il l’a connu balbutiant, avec juste quelques spin-off de l’ULB. Dominique Demonté l’avait quitté au bout de 10 ans, en 2018, après avoir contribué à y implémenter un incubateur, un centre de formation et, surtout, des entreprises de plus en plus nombreuses. A ce moment-là, 1.500 personnes travaillaient sur le Biopark. Il y en a aujourd’hui 3.500 et des entreprises internationales comme Thermo-Fisher ou Catalent s’y sont installées, en reprenant de performantes biotechs locales.

Pour maintenir la dynamique de croissance, les actionnaires du Biopark (Igretec, Sambrinvest, ULB) ont élaboré un nouveau plan stratégique, misant notamment sur une intensification des interactions avec d’autres structures de Charleroi, comme A6K, le futur grand hôpital ou même la nouvelle caserne. Et effectivement, Dominique Demonté, 51 ans, Carolo d’origine (il vit désormais à Floreffe) semblait taillé pour orchestrer tout cela. Il succédera à Bertrand Alexandre, en poste depuis un an et demi et qui avait un profil plus technicien dans le monde du financement des biotechs. “Je suis resté très attaché à ma région et à son développement, confie-t-il. Ce retour au Biopark, après quatre excellentes années chez Agoria, c’est le choix du coeur et de la raison. C’est rare de pouvoir concilier les deux dans une carrière.”

Le coeur, on a compris pourquoi. Mais la raison? Dominique Demonté est convaincu que tous les ingrédients de la réussite sont présents: des surfaces disponibles (la première pierre de Biopark 5, fort de 25.000 m2 sera posée la semaine prochaine), des outils de financement professionnalisés et internationalisés, le lancement de la EU Biotech School pour s’affirmer dans la guerre des talents et, assure-t-il, “un alignement parfait des stratégies des différents stakeholders“.

“C’est peut-être paradoxal dans une économie mondialisée mais les clusters géographiques jouent un rôle plus crucial que jamais, explique Dominique Demonté. C’est là que les gens se croisent, se parlent. Je veux cultiver un esprit campus dans le Biopark, que ce ne soit pas juste de la co-localisation d’entreprises.” Son défi sera de faire interagir les start-up, les sociétés en croissance et les filiales de groupes internationaux qui coexistent sur le site et de leur offrir les services nécessaires à leur développement. “Chez Agoria, j’ai acquis quelques bonnes pratiques en matière de services aux entreprises”, dit-il. Il y a aussi aiguisé son appétit technologique et sera particulièrement attentif aux projets dans la médecine connectée ou l’utilisation de la 5G en milieu hospitalier. “Avec NRB, NSI et quelques autres, nous avons de beaux joueurs en Wallonie. Des liens intéressants pourraient être faits”, estime Dominique Demonté.

L’heure est, conclut notre interlocuteur, aux partenariats. Entre les entreprises du parc évidemment mais aussi avec toute l’économie carolorégienne. Dominique Demonté rêve déjà d’extensions de Bioparks 6 ou 7, d’installations à proximité des hôpitaux ou de l’Institut des radio-éléments de Fleurus (pour développer la radio-pharmacie), et même d’une collaboration avec Lego (le futur Legoland sera le voisin immédiat du Biopark) pour promouvoir l’initiation aux métiers scientifiques.

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