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‘De l’oxygène des terroristes à l’éloge de l’optimisme selon Warren Buffet’

J’ai déjà consacré une chronique aux effets économiques indirects des horribles attentats de Bruxelles. Donc aujourd’hui, je suis les conseils d’Olivier Berruyer en vous parlant plutôt de Warren Buffet.

Olivier Berruyer, auteur d’un livre sur les origines de la crise, est un iconoclaste dans le bon sens du terme. Le succès de son livre l’a d’ailleurs amené à ouvrir un blog très populaire et qui décrypte les fausses vérités.

Aujourd’hui, Olivier Berruyer constate que la publicité est limitée à 9 minutes par heure, et il se demande s’il ne faudrait pas limiter le temps consacré au terrorisme à 1 minute par journal télévisé ? Pourquoi pense-t-il cela ? Parce que comme pas mal d’autres experts, il pense que les médias et l’attention sont de l’oxygène pour les terroristes ! En effet, de nombreux experts, dont Louise Richardson, auteure d’un livre intitulé “What Terrorists Want”, estiment que les terroristes cherchent trois choses: la vengeance, la notoriété et la réaction. Peter Diamandis, un scientifique américain et l’un des plus grands gourous de la Sillicon Valley, est encore plus violent et pense même que les médias d’aujourd’hui sont… de la pornographie. Bien entendu et comme toujours, il faut nuancer et ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il faut tenir compte des fortes demandes d’information du public, et ne pas oublier non plus l’effet parfois pervers de la concurrence des réseaux sociaux.

La dernière lettre de Warren Buffet est un éloge remarquable à l’optimisme

A 86 ans, cet Américain à la tête d’une fortune de 70 milliards de dollars, et qui est le meilleur ami de Bill Gates, part en guerre contre les pessimistes. Vous me direz que c’est facile quand on est le 3e homme le plus riche du monde, mais ce n’est pas vrai, car Warren Buffet n’a pas changé de vie en dépit de sa fortune. Il habite toujours la même maison qu’il a achetée pour une croûte de pain, il y a plus de 30 ans, et à l’inverse de Donald Trump, il déteste le bling-bling et les dorures. Il vit toujours à Omaha, un trou perdu dans le Nebraska, et boit du cherry coke, pas du Cheval Blanc !

Et donc, cet homme âgé de 86 ans rédige chaque année une lettre aux actionnaires de sa société. Les investisseurs du monde entier se l’arrachent, car elle est bourrée de bon sens, de bons mots et surtout, d’une vision qui a fait la fortune de son auteur et de ceux qui ont suivi ses conseils. La dernière lettre de Warren Buffet, que vous pouvez d’ailleurs trouver sur le Net, est un éloge remarquable à l’optimisme.

Alors que tous les candidats à la présidence américaine disent que leur pays est en déclin, qu’il est menacé de toute part, ce vieux sage leur dit qu’ils ont tort. A ceux qui pensent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux, il répète que la génération qui vient de naître est la plus chanceuse de toute l’histoire de l’humanité. Ne serait-ce parce qu’elle va bénéficier des bienfaits des nouvelles technologies qui vont lui faciliter la vie et la faire vivre nettement plus longtemps que nous, et en bonne santé. Il rappelle que ses voisins, issus de la classe moyenne de sa petite ville d’Omaha, malgré les difficultés, ont un standard de vie supérieur au milliardaire Rockeffeler à son époque. “Quand je suis né, écrit Warren Buffet, M. Rockeffeler avait certainement le pouvoir et la gloire, mais il ne pouvait pas vivre comme mes voisins vivent aujourd’hui”.

Bien entendu, ses propos sont plus détaillés que ce que je viens de vous dire, mais moi j’adore. Voilà un homme comblé sur le plan financier, qui a 86 ans, et au lieu de nous tenir le discours du “tout fout le camp”, ou encore “de mon temps, c’était pas comme ça”, au lieu de cela, il tient le discours d’un jeune homme ultra optimiste qui croit dur comme fer dans le progrès. Même en Bourse, quand tout le monde vend, lui achète. Il a déjà expliqué avec l’humour qui le caractérise qu’en période de crise boursière, il se sentait comme un “obsédé sexuel au milieu d’un harem”. Comme quoi la jeunesse n’est pas une question d’état civil, mais bien d’état d’esprit.

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