Comment gérer vos investissements en 2014?

La rédaction de Trends-Tendances (Cédric Boitte) et l’expert de la Deutsche Bank (David Ghezal) répondent à toutes vos questions liées à la stratégie de portefeuille en 2014 et comment investir en devises étrangères. Rendez-vous le 16 janvier de 15h00 à 16h00.

Vous souhaitez savoir comment gérer au mieux vos investissements en 2014 ? Posez toutes vos questions à nos experts.

Session de chat exclusive dans le cadre d’Investir en 2014: Stratégie de portefeuille en 2014 et investir en devises étrangères.

Pensez-vous qu’il est encore trop tôt pour revenir sur les marchés émergents?

David Ghezal: Non mais il faut bien différencier suivant les régions. L’Asie (Chine, Taiwan, Corée du Sud) offre de bonnes perspectives avec une forte dépendance aux exportations, une faible dépendance aux financements étrangers et de faibles valorisations. Elle est donc à privilégier dans la sphère émergente.

Les matières premières n’offrant plus vraiment un rendement attractif à l’heure actuelle… quels sont les secteurs que vous me conseilleriez?

David Ghezal: Nous sommes positifs sur les secteurs cycliques. Aux Etats-Unis, le secteur de la technologie est un de nos secteurs favoris avec des valorisations intéressantes, une hausse attendue des dépenses IT et un potentiel important de redistribution de cash aux actionnaires. En Europe, les financières, l’industrie et la chimie comptent parmi nos secteurs préférés.

On parle beaucoup des stress tests qui sont effectués sur les banques, mais concrètement qu’est-ce que cela changera pour les clients de ces banques? Quels bénéfices en tireront-ils ?

David Ghezal: Les stress tests de la BCE permettront d’identifier les besoins en fonds propres supplémentaires de certaines banques et de les recapitaliser à due concurrence. Cela ne devrait toutefois pas changer grand chose en Belgique étant donné que les banques sont suffisamment capitalisées mais la confirmation de ceci par les stress tests devrait offrir une plus grande tranquillité d’esprit.

Vers quels pays s’orienter ? La zone euro et le Japon semblent rencontrer les faveurs de la majeure partie des spécialistes? Quid des actions américaines?

David Ghezal: De manière générale, il faut continuer à faire la part belle aux marchés des pays industrialisés. Zone euro ( retour de la croissance bénéficiaire) et Japon (Abenomics) restent des marchés d’actions intéressants. Pour le Japon, il faut toutefois veiller à choisir un fonds qui élimine le risque de change sur le yen. Bien que plus richement valorisés, les Etats-Unis restent une composante de base de la partie actions (robustesse de la reprise, croissance bénéficiaire fiable). En outre, nous anticipons le début d’un cycle d’appréciation du dollar par rapport à l’euro (supplément de rendement pour l’investisseur).

Autour de moi, j’entends toujours mentionner le terme “portefeuille diversifié” mais qu’entend-on par-là ? 1 : Bien évidemment il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier : mais quelle est la proportion d’actions, valeurs étrangères, obligations etc qu’il faut avoir idéalement ? 2 : A propos des devises étrangères, lesquelles me conseillez-vous dans la constitution d’un portefeuille diversifié ?

David Ghezal: Il n’y a pas de réponse unique. Un investisseur défensif, qui vise avant tout à protéger le capital investi, devrait privilégier la qualité et veiller à bien répartir ses investissements entre émetteurs, durées etc. Si on vise la croissance du capital investi et qu’on grimpe sur l’échelle des risques, on peut introduire d’autres classes d’actifs comme les actions et les devises – qu’il convient également de bien diversifier. Le pourcentage d’actifs risqués dans votre portefeuille dépend de votre tolérance au risque et, le cas échéant, de la perte maximale que vous êtes disposé à accepter. Ceci est une décision propre à chacun et votre conseiller financier peut vous accompagner dans ce cheminement. Devises étrangères : on peut commencer avec des devises comme le USD, la NOK et dans une moindre mesure le PLN.

Les actions européennes ont encore un potentiel de hausse intéressant?

David Ghezal: Si tout se passe bien et que la croissance bénéficiaire fait son retour en 2014, le potentiel de hausse des actions européennes est plus important que celui des actions US. Nous tablons sur une croissance des bénéfices de 12% cette année et sur un potentiel de hausse relativement similaire pour les actions EUR. Ce à quoi il faut encore ajouter les dividendes.

Le dollar et l’euro étant les deux devises dont on entend évidemment tout le temps parler, mais quelles sont les autres valeurs intéressantes pour effectuer des investissements ?

David Ghezal: En termes de devises, des valeurs comme la couronne norvégienne et le zloty polonais – qui offrent toutes deux un surcroît de rendement par rapport à l’euro moyennant un risque acceptable – nous semblent intéressantes. Il nous paraît par contre encore trop tôt pour revenir sur des devises plus risquées comme le rand sud-africain ou la lire turque.

Les Bourses semblent se reprendre, mais peut-on se fier, croire, en cette accalmie après tout ce qu’il y a eu ?

David Ghezal: En fait, les bourses (US, EUR, JAP) ont connu une superbe année 2013. Maintenant que les valorisations sont revenues à leur moyenne historique ou la dépassent légèrement, le facteur déterminant de la poursuite de la hausse sera la croissance des bénéfices des sociétés (que la reprise mondiale va aider). De plus, les politiques monétaires vont rester très souples (retrait graduel des liquidités US mais maintien de taux planchers et politique très conciliante de la BCE et de la Banque du Japon). Donc oui, les actions ont encore du potentiel même si 2014 sera sans doute moins pétillante en termes de performance boursière.

La BCE va-t-elle continuer à maintenir, voire descendre (mais la marge de manoeuvre est très étroite actuellement), ses taux afin de soutenir la reprise économique ?

David Ghezal: Mr Draghi a confirmé que la BCE ferait le maximum pour contrer la faiblesse de l’inflation et pour soutenir la reprise en zone euro. Après la baisse du taux refi à 0,25% en novembre, une nouvelle baisse de taux est peu probable. Par contre, la BCE pourrait octroyer des liquidités supplémentaires aux banques ou mettre en place un programme de rachat d’actifs. Ce dernier serait l’outil le plus efficace pour améliorer les conditions de crédit (credit easing).

Bonjour, est-ce possible de décrire un minimum le meilleur système d’investissement selon vous et vos conseils pour des personnes qui n’ont pas des connaissances professionnels sur ce sujet ?

David Ghezal: Un système intéressant est celui des mandats, càd des achats programmés. Les achats sont étalés dans le temps, ce qui permet d’éviter d’avoir un très mauvais timing pour tout l’investissement (par ex. si on achète en une seule fois et au plus haut). Cela permet aussi de lisser la volatilité des performances dans le temps. De tels mandats sont possibles sur notre sélection de fonds chez Deutsche Bank à partir de 100 euros.

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