Maystadt : “Il n’y a pas qu’en Belgique qu’il y a de petits problèmes !”

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La Banque européenne d’investissement investit 250 millions d’euros pour le réseau routier “structurant” wallon et 125 autres millions pour le réseau fluvial du sud du pays. La situation politique de la Belgique n’a pas influencé le conseil d’administration de la BEI, a assuré Philippe Maystadt, son président.

Philippe Maystadt, président de la Banque européenne d’investissement (BEI), et Benoît Lutgen, ministre wallon des Travaux publics, ont signé lundi les contrats de prêt grâce auxquels la BEI participera au financement du plan de réfection du réseau routier wallon et du développement du réseau fluvial en Wallonie. “Ce prêt constitue une opportunité excellente pour la Wallonie : il nous permet de nous projeter dans le futur pour réaliser des travaux de grande envergure”, a expliqué Benoît Lutgen.

Comme annoncé, la BEI fournira 250 millions d’euros pour le réseau routier structurant (autoroutes et voiries régionales d’envergure). Sur les 575 chantiers, elle en soutiendra 434, contribuant de la sorte au financement de 75 % du plan routes dans les cinq prochaines années.

La Banque européenne prêtera également 125 millions d’euros pour désengorger le réseau fluvial wallon et favoriser l’intermodalité. L’argent servira à financer la construction de deux nouvelles écluses à Lanaye et Ivoz-Ramet, deux sites aujourd’hui saturés par lesquels ont transité près de 10 millions de tonnes de fret en 2009, et le dragage d’approfondissement entre Flémalle et Seraing.

Le réseau fluvial wallon est l’un des plus denses d’Europe. Il s’étend sur 450 km et permet le transport annuel de 40 millions de tonnes de marchandises. Il est situé sur un noeud central en Europe et les travaux prévus en région liégeoise permettront le développement d’un axe est-ouest entre Anvers-Rotterdam d’un côté et Constanza sur la Mer noire de l’autre.

“Nous devons nous efforcer de développer le réseau fluvial en Europe : c’est de loin le mode transport le plus écologique !”, a souligné Philippe Maystadt.

Le financement et l’exploitation de ces infrastructures ont été confiés à la Sofico. Le prêt sera remboursé en 25 ans, avec un différé de cinq ans.

La situation politique de la Belgique n’a pas influencé le conseil d’administration de la Banque, a assuré Philippe Maystadt, interrogé par la presse sur le sujet : “Nous examinons chaque projet sur la base des mêmes critères et s’ils sont remplis, le conseil d’administration décide de soutenir le projet. Si l’on devait tenir compte de la situation politique dans tous les Etats membres, on serait particulièrement embarrassé. Il n’y a pas qu’en Belgique qu’il y a de petits problèmes.”

Trends.be, avec Belga

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