La Belgique lève 3 milliards à prix cassé

© Image Globe/Eric Lalmand

La Belgique a placé pour près de 3 milliards de dette à court terme à des taux bas. La BCE, de son côté, travaille actuellement à des alternatives à son programme de rachat d’obligations publiques.

La Belgique a levé mardi un total de 2,96 milliards d’euros via l’émission de certificats de trésorerie, des instruments de financement à court terme.

Notre pays a ainsi placé pour 1,76 milliard d’euros de certificats de trésorerie à trois mois, à un taux moyen de 0,429 % (contre 0,264 % pour une émission similaire le 3 janvier) et pour 1,2 milliard d’euros d’obligations à 12 mois, à un taux de 1,162 % (contre 2,167 % en décembre).

Le Trésor a également prévu, aujourd’hui mardi, une émission d’obligations (OLO) à 10 ans.

Rachat d’obligations : la BCE est “en quête d’alternatives”

La Banque centrale européenne travaille actuellement à des alternatives à son programme de rachat d’obligations publiques (SMP), a annoncé l’Autrichien Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, dans un entretien au Wall Street Journal diffusé mardi.

“Nous discutons de solutions alternatives mais nous ne sommes pas encore arrivés au point de pouvoir nous passer du SMP, a déclaré Ewald Nowotny, également gouverneur de la Banque centrale autrichienne (OeNB). La discussion intègre tous les instruments de la politique monétaire. Il y a un certain scepticisme sur le SMP, car il y a une crainte de voir les imperfections du marché que l’on veut corriger apparaître à d’autres endroits.”

Les banques centrales des pays de la zone euro ont racheté, depuis l’été dernier, pour 217 milliards d’obligations publiques d’Etats à la périphérie de la zone euro, sous la direction de la BCE.

Ewald Nowotny s’est de nouveau prononcé contre un rôle accru de la BCE dans la résolution de la crise de la dette : “La BCE est, selon les traités en vigueur dans l’Union européenne et les statuts de la BCE, l’instrument central de la politique monétaire. Mais ce n’est pas le seul acteur économique !” Pour aboutir à une bonne politique économique, il fallait une coopération entre les politiques monétaire et budgétaire, insiste-t-il.

Evoquant la politique de taux, il a laissé entendre que le statu quo allait se prolonger quelque temps : “Nous pensons de façon unanime qu’il s’agit à présent de laisser ces mesures agir pleinement.”

La BCE a ramené en décembre son principal taux directeur à 1 %, son plus bas niveau historique, et annoncé une pléthore de mesures pour faciliter l’approvisionnement en liquidités des banques.

Trends.be, avec Belga

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