Meister Sprimont: action symbolique, un an après l’altercation avec le commando allemand

(Belga) Un an après que la direction Poppe & Potthoff eut envoyé une “milice privée” sur le site de Meister, à Sprimont, dans le cadre d’un conflit social, les travailleurs de l’entreprise, qui fabrique des pièces mécaniques pour l’automobile, ont mené mardi une action symbolique.

Réunis devant l’entrée du site, ils ont déployé une banderole rappelant leur objectif: défendre leur emploi. Ils ont également déposé une gerbe de fleurs sous le sigle de l’entreprise. “Nous voulons montrer que nous continuons à nous battre et attirer l’attention du politique, actuellement braqué sur la sidérurgie”, indique Jean-Luc Noirfalise, délégué FGTB-Metal, pour le front commun syndical. “Nous espérons que les petites sociétés pourront aussi profiter de leurs efforts. Nous voulons rappeler que ce qu’il s’est passé le 26 février est inacceptable”. Craignant la délocalisation de l’activité de Sprimont et la fermeture du site, syndicats et travailleurs avaient bloqué les transferts de marchandises. Une vingtaine d’hommes, engagés par la direction, avait alors débarqué sur le site de l’entreprise dans l’intention d’emporter du matériel. Deux travailleurs avaient été agressés et du matériel de production cassé. Un administrateur de crise avait été désigné pour six mois, le temps de remettre l’entreprise à flot. Depuis la fin de son mandat, fin août, les syndicats constatent que “la direction va toujours dans le même sens et porte préjudice à Meister”, via de nouvelles délocalisations. La FGTB avait introduit une demande de désignation d’un nouvel administrateur provisoire auprès du tribunal de commerce de Liège, ayant pour mission “d’arrêter le massacre” ou de vendre la société. La demande a été jugée recevable mais non fondée fin 2012. La FGTB compte interjeter appel. (MUA)

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