Bruxelles recule dans le classement des villes les plus chères

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Bruxelles est passée de la 62e à la 71e place du classement des villes les plus chères du monde pour les expatriés. Un recul notamment dû au fait que d’autres villes sont rapidement devenues plus onéreuses et parce que la crise économique a fait baisser la valeur de l’euro par rapport au dollar américain.

C’est la capitale japonaise Tokyo qui occupe la première place du classement dont elle détrône Luanda (Angola), ressort-il de l’étude annuelle “Cost of Living” concoctée par Mercer, qui compare le coût de la vie dans 214 villes du monde réparties sur les 5 continents. Dans chaque ville étudiée, le bureau de consultance a pris en considération les coûts relatifs de plus de 200 situations, qu’il s’agisse de logement, de transport, de nourriture, d’habillement, d’articles ménagers ou encore de divertissements.

Le coût de la vie à Tokyo est trois fois plus élevé que dans la ville la moins chère, Karachi (Pakistan). Moscou reste cette année encore, la ville européenne la plus chère. Quant à la Suisse, elle fait mal au portefeuille des expatriés du Vieux Continent, en plaçant Genève, Zürich et Berne, respectivement en 5e, 6e et 14e position. Cela étant, à quelques exceptions près, la plupart des villes européennes ont chuté dans le classement. En cause, le recul de la monnaie européenne face au billet vert mais aussi le marasme dans lequel se débat la zone euro. “Les villes d’Espagne, d’Italie et de Grèce, des pays fortement impactés par la crise de l’euro, ont reculé en raison de l’effondrement des prix sur le marché immobilier, location et achat confondus.” En fait, ce “hit-parade” de la vie chère, cru 2012, a connu pas mal de changements en un an. “Il sont surtout imputables à la crise économique et aux changements politiques qui, à leur tour, provoquent des fluctuations monétaires, de l’inflation et une grande volatilité dans les prix de l’immobilier.”


De son côté, la capitale européenne se situe dans le milieu du peloton. Bruxelles semble devenir meilleur marché pour les expatriés, surtout en ce qui concerne le logement. Ainsi, la location d’un appartement de deux chambres revient en moyenne à 1.700 euros par mois, soit à peu de choses près la moitié de ce qu’il faut débourser à Londres (3.345,95 euros). Rappelons que l’on parle ici du marché immobilier destiné aux expatriés, qui ne reflète pas le niveau de prix que connaissent les locataires “indigènes”. C’est à Hong Kong que le même appartement de deux cher coûte le plus cher (5.364 euros). Retour à Bruxelles où une tasse de café à une terrasse coûte en moyenne 3,3 euros. Le café le moins cher se trouve à Johannesburg (2,37 euros), tandis que le plus cher se déguste, comme l’an dernier, à Moscou (6,33 euros).

“On pense souvent qu’il est relativement aisé de comparer les coûts entre villes, conclut Marijke Have. Ce n’est pas toujours le cas pour les expatriés qui y travaillent. Les multinationales sont obligées de leur offrir un niveau de vie équivalent à celui de leur pays d’origine. Cela signifie que le coût d’un logement du même type, par exemple, peut se révéler très élevé.”

Benoît Mathieu (avec Belga)

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