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Ce que craignent vraiment les assureurs

Les assureurs sont inquiets et ils comptent le dire à la CBFA très bientôt. Leur crainte ? La faiblesse des taux d’intérêt actuels, tellement bas que cela risque de nuire à leur activité et donc à leur profitabilité.

Les assureurs sont inquiets et ils comptent le dire à la CBFA très bientôt. Leur crainte ? La faiblesse des taux d’intérêt actuels, tellement bas que cela risque de nuire à leur activité et donc à leur profitabilité. C’est pourquoi ils tirent la sonnette d’alarme via Assuralia, leur fédération.

De quoi ont-ils peur, en réalité ? J’ai envie de dire : “du lendemain”. Prenons le cas des assurances collectives, pour lesquelles s’applique un taux légal minimum de 3,25 % et de 3,75 %. Comme ces assurances ont une durée très longue, il faut bien que l’argent récolté soit réinvesti dans des produits comme les obligations d’Etat. Problème : ces obligations donnent aujourd’hui à peine 3 %. Les assureurs craignent dès lors de ne plus pouvoir garantir les rendements, sauf à mettre en péril leur solvabilité. C’est en gros le message que veut faire passer leur fédération au prochain gouvernement, ainsi qu’à l’autorité de tutelle, la CBFA.

L’une des solutions préconisées serait que l’employeur fournisse la différence entre le rendement offert par l’assureur et le minimum légal. Bien entendu, cela reviendrait à transférer le risque de la compagnie d’assurances vers l’employeur, ce qui n’est pas gagné d’avance. Le même problème de solvabilité semble se poser pour les contrats individuels existants, pour lesquels les assureurs ont garanti un rendement pouvant aller jusqu’à 4,75 %.

Le plus étonnant, dans toute cette histoire, est de voir le monde tourner à l’envers. D’un côté, des assureurs, censés nous rassurer et qui font preuve de nervosité ; de l’autre, des matières premières comme l’or et l’argent, qui sont aux mains des spéculateurs et ne devraient donc pas nous rassurer, mais qui volent de record en record.

L’or vient en effet de dépasser la barre des 1.300 dollars l’once et l’argent a suivi la même ascension, avec une progression de plus de 26 % depuis le 1er janvier 2010. C’est une preuve de plus de l’extrême nervosité des marchés financiers. Face à la volatilité des Bourse et au faible rendement de l’épargne, certains jouent cette vieille relique barbare qu’est l’or. Avec succès pour le moment !

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