L'oeil d'Amid Faljaoui
Jean-Luc Mélenchon est-il à la Maison Blanche?
Ils étaient venus, ils étaient tous là, les grands manitous de la finance et de la tech, les poches pleines d’espoirs et de dividendes. À l’investiture de Donald Trump, ils savouraient déjà le retour d’une Amérique « great again » pour leur portefeuille. Trois semaines plus tard, la gueule de bois est sévère : 200 milliards de dollars envolés.
Le cadeau de bienvenue du président à ses alliés milliardaires ? Une Bourse en chute libre et un marché sous tension. Comme quoi, la Bourse est encore plus efficace que Jean-Luc Mélenchon pour taxer la bêtise des uns et la cupidité des autres.
Le « Trump put » ? Remisé au placard
Wall Street, habitué à voir Trump s’affoler à la moindre baisse des marchés, attendait une intervention divine. Une sorte de “Trump put”, une référence au “Fed put”, où la banque centrale américaine intervient pour calmer les marchés en cas de panique. L’idée ? Que Trump, soucieux de la performance boursière, agirait au premier signe de faiblesse.
Mais cette fois, rien.
Le président garde son cap, décidé à chambouler l’ordre économique mondial. Ses hausses de droits de douane frappent à l’aveugle, ses annonces sur l’Ukraine sont trop floues pour rassurer les investisseurs, et les marchés n’en peuvent plus de ses revirements. Le S&P 500 a perdu 10 % depuis son sommet, le Nasdaq s’enfonce de 13 %, et le Russell 2000 dévisse de 17 %.
Les « sept magnifiques » dégringolent, Musk en tête
Les géants de la tech, autrefois indestructibles, vacillent. L’indice équipondéré des « sept magnifiques » – Apple, Microsoft, Nvidia, Google (Alphabet), Amazon, Meta (Facebook) et Tesla – a plongé de 20 %, une chute qui marque l’entrée dans un bear market, c’est-à-dire un marché baissier, défini par une baisse de plus de 20 % depuis un sommet récent. Mais la plus grosse claque revient à Elon Musk. Fidèle allié de Trump, il a vu Tesla s’écrouler de 50 % depuis décembre, et avec lui 185 milliards de dollars de sa fortune sont partis en fumée. Qu’importe, il reste l’homme le plus riche du monde… Pour l’instant.
Les cryptos et les valeurs hype plongent
Pendant que la Bourse tanguait, les cryptos ont carrément pris l’eau. Bitcoin sous les 80 000 dollars, Ethereum en chute libre, Coinbase à -17,5 %…
La panique est palpable, mais Trump, lui, reste de marbre. « Les marchés montent et descendent, ça ne m’inquiète pas », a-t-il déclaré. Logique : ce ne sont pas ses milliards à lui qui s’envolent. Pour les milliardaires qui célébraient son retour, le réveil est brutal. La seule industrie que Trump semble vraiment relocaliser, c’est celle des pertes financières.
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