Amid Faljaoui

Que répond ChatGPT aux restaurateurs à propos de la semaine de 4 jours ?

Comment vont s’organiser les restaurants si la semaine de 4 jours voit le jour grâce à ChatGPT ?

Ce qui est formidable avec cette chronique économique, c’est qu’elle suscite très souvent des débats. Hier encore, je parlais de ce prix Nobel d’économie. A l’inverse de tous ceux qui nous prédisent le pire avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, il pense, au contraire, que grâce à l’amélioration de la productivité, nos sociétés seront enfin capables d’offrir la semaine de 4 jours à salaire égal !

C’est un vieux rêve de la gauche, mais qui verrait donc le jour non pas à cause des grèves et des manifestations, mais via une technologie née en Californie. Bref, ce serait le capitalisme tellement détesté par les gens de gauche qui offrirait la semaine de 4 jours, ce qui en soi est un paradoxe.

Mais j’en viens à mes chers lecteurs, l’un d’eux que j’ai la chance de connaître et qui gère de main de maître plusieurs restaurants étoilés à Bruxelles me dit, que cette thèse de ce prix Nobel d’économie, c’est sympa. Mais, comment fait-il lui avec ses restaurants si cette semaine de 4 jours voit le jour ? Bonne question en effet.

Vous savez quoi ? J’ai posé la question à ChatGPT et voici ce qu’il me répond ou plutôt ce qu’il répond à cet ami gestionnaire de plusieurs restaurants de très grande qualité. Je cite : « avec une semaine de travail de 4 jours, les restaurateurs peuvent réduite les coûts de main-d’œuvre en embauchant moins de travailleurs à temps plein. Les employés à temps partiel peuvent être utilisés pour couvrir les heures supplémentaires pendant les heures de pointe, ce qui peut être moins cher pour les restaurants en terme de salaires et d’avantages sociaux ».

Et puis ChatGPT ajoute, je le cite à nouveau : « une semaine de travail de 4 jours peut contribuer à améliorer la satisfaction des employés en leur permettant d’avoir plus de temps libre. Cela peut aider à maintenir un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, réduire leur stress et donc améliorer leur productivité. Mieux encore, la semaine des 4 jours pourrait aider les restaurants à attirer et à retenir des employés talentueux et expérimentés, ce qui peut contribuer à améliorer la qualité des produits et des services ».

A ce stade, je ne sais pas si mon ami restaurateurs pouffe de rire, s’étrangle d’indignation, reste en mode interrogatif, je le saurai plus tard quand il aura lu cette chronique. J’ai continué à questionner ChatGPT : si demain la semaine de 4 jours devait se généraliser grâce à l’intelligence artificielle et au gain de productivité qu’elle va induire, est-ce qu’on ne pourrait pas imaginer que les gens iraient davantage au restaurant car ils auront le même salaire, mais plus de temps ?

Et que me répond ChatGPT ? « Si les travailleurs ont plus de temps libre, ils pourraient être plus disposés à sortir pour manger au restaurant, surtout pendant les jours de semaine où les restaurants ont souvent moins de clients. Bref, cela pourrait augmenter le nombre de clients pendant ces heures de moindre affluence ».

Bon, je ne suis pas restaurateur et je ne sais pas si ces réponses tiennent vraiment la route. Mais je sais aussi une chose, les médias et les réseaux sociaux nous vendent à longueur de journée des informations négatives. C’est normal, notre vieux cerveau reptilien les capte mieux que les bonnes nouvelles. En effet, pendant des centaines de milliers d’années, nous devions être réceptifs au moindre danger, sans quoi, nous étions dévorés par un prédateur animal ou massacré par la tribu d’à côté. En 2023, ces dangers n’existent plus, mais notre cerveau a  gardé ses réflexes de survie, d’où notre attrait morbide pour les mauvaises nouvelles.

A ce propos, j’ai une excellente nouvelle. Le FMI a revu ses prévisions à la hausse pour la zone euro. Il estime que nous avons même évité la récession. Je vous rappelle qu’avec le Covid, la guerre en Ukraine, les pénuries d’énergie, le retour de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, nous aurions dû avoir une année 2023 apocalyptique. Voilà, c’est une bonne nouvelle mais qui ne sera pas en UNE de nos médias. Dommage car on devrait tous méditer cette magnifique phrase : j’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait en partant.

Lire plus de:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content