Easyvest: “La plupart de nos utilisateurs ont un trou à combler pour leur rente de pension”

Matthieu Remi, CEO d'Easyvest © Easyvest

L’outil gratuit de simulation de pension lancé il y a peu par la fintech bruxelloise Easyvest, connait son petit succès tant au nord qu’au sud du pays. Son cofondateur et CEO, Matthieu Remy, dresse pour Trends Tendances un premier bilan.

La fintech bruxelloise Easyvest, spécialisée dans l’investissement et la planification de pension en ligne, a développé récemment un nouvel outil totalement intégré dans son app’. Depuis son lancement, il connait son petit succès tant au nord qu’au sud du pays. L’outil permet de récupérer toutes ses données de pension (légale, complémentaires et épargne-pension) afin d’avoir un aperçu en quelques clics de la rente projetée compte tenu de ces différentes données.

Outre sa facilité d’utilisation, “la force de l’outil réside dans sa puissance d’agrégation, expliquait Matthieu Remy à Trends Tendances lors de son lancement. Après avoir donné l’autorisation d’accès à ses données financières qui se trouvent dans les bases de données de sites d’administrations publiques (tels que My Pension.be) via l’application d’identification Itsme sur son smartphone, l’app va collecter et compiler toutes les données liées à la pension légale, aux assurance de groupe et au troisième pilier, pour ensuite fournir des recommandations afin d’augmenter son capital ou sa rente à la pension.”

L’entrepreneur évoque une fonctionnalité unique en Belgique, pratiquement “d’utilité publique”, qui complète les informations offertes par les site du gouvernement. Le portail My Pension.be ne reprend en effet pas les données du 3ème pilier (l’épargne individuelle déductible fiscalement), ni ce qu’on appelle le 4ème pilier (loyer d’un bien, héritage, épargne complémentaire,…).

My Pension.be n’offre pas non plus de prévision claire de ses revenus à la retraite, en tenant compte de l’inflation (2%) ou encore de la taxation du capital des assurances offertes par un employeur. “Il est important de se rendre compte qu’un capital de 40.000 euros via une assurance complémentaire aujourd’hui ne vaudra pas le même pouvoir d’achat dans 20 ou 30 ans. Notre outil va projeter précisément la rente après taxation et en tenant compte de l’inflation”, explique Matthieu Remy.

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Pôle position dans l’App’ Store

Depuis son lancement, l’outil de simulation connait un franc succès, tant au nord qu’au sud du pays. Ainsi, plus de 5.000 personnes ont déjà téléchargé l’application et simulé leurs conditions de pension. L’app’ figure en pole position dans le top des téléchargements des applications financières belges sur l’App store, devant des mastodontes du secteurcomme Payconiq/Bancontact, Paypal, les app’ mobile des grandes banques KBC, BNP Paribas Fortis, Belfius ou encore l’app’ qui facilité les comptes entre amis Tricount.

Les utilisateurs, de leur côté, saluent la faciliter d’agrégation des données financières. “En quelques clics, les différents plans de pension de différents employeurs sont facilement rapatriés à gauche et à droite.” L’un d’entre eux dit même avoir “retrouvé” un plan de pension qu’il avait complètement perdu de vue.

Bonnes et mauvaises surprises

Si certains auront la bonne surprise de voir (ré)apparaître dans l’app’ quelques milliers d’euros cotisés par le passé, d’autres auront la mauvaise surprise de constater que leur simulation de rente ne sera pas suffisante pour s’octroyer une pension confortable, dans 20 ou 30 ans. Le pouvoir d’achat diminuant, ils déchanteront en voyant leur capital pension amaigri.

72% des utilisateurs ont un trou par rapport à leur objectif, seuls 28% des utilisateurs semblent donc “on track” par rapport à leur objectif

72% des utilisateurs ont un trou par rapport à leur objectif, seuls 28% des utilisateurs semblent donc “on track” par rapport à leur objectif“, commente Matthieu Remy. “En médiane, les utilisateurs pourraient avoir 2250 euros par mois de revenu à la pension. Comparé à l’objectif médian de 2800 euros, il y a donc un trou moyen de 550 euros à compenser.”

Pour combler ce manque, l’outil propose évidemment de souscrire facilement à un plan d’investissement. “En quelques clics, de son salon, on peut souscrire à un plan d’épargne, sans passer par un courtier“, vante Matthieu Remy. L’outil calcule aussi ce qu’une personne pourra léguer, si elle est à l’aise par rapport à l’objectif de sa rente.

Le cofondateur de l’app’ constate également que peu de gens arrivent à évaluer ce dont ils auront besoin comme revenu mensuel à la pension. Ils prennent pour la plupart pour objectif cible les 2800 euros/nets définis par défaut dans l’app’, ce qui est la dépense mensuelle médiane d’une personne retraitée vivant seule en Belgique. “Un couple n’aura peut-être pas besoin de 2800 euros par personne mais se contentera d’un budget de 4000 euros ensemble, chacun peut ainsi définir son propre objectif.

Matthieu Remy livre d’autres statistiques intéressantes sur le profil des utilisateurs de l’app’. “95% des utilisateurs auront droit à une pension légale, 70% ont un plan de pension complémentaire du 2ème pilier et 70% un plan d’épargne-pension du 3ème pilier. Seuls 48% ont à la fois une pension légale, une pension complémentaire et une épargne-pension. Ce qui indique que plus de la moitié de la population n’a pas accès à l’entièreté de l’arsenal de planification de pension disponible, soit parce qu’elle n’a pas souscrit à un plan d’épargne-pension, soit parce que les employeurs ne leur offre pas de pension complémentaire“, explique-t-il.

Active depuis six ans dans les solutions d’investissement et de planification de pension, Easyvest occupe aujourd’hui une dizaine de personnes et totalise 90 millions d’euros d’actifs sous gestion pour 1.500 clients.

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