Les meilleures alternatives pour faire croître votre argent malgré la baisse des taux 

Les taux d’intérêt sur les comptes d’épargne sont sous pression et les marchés boursiers vacillent. Pour les épargnants comme pour les investisseurs, une question brûle les lèvres : où est-il encore possible de faire fructifier ses revenus de façon stable et attrayante ?

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi dernier une nouvelle baisse de son taux directeur. Environ une heure plus tard, les clients de Keytrade Bank recevaient déjà un message indiquant que le taux de base de leur compte d’épargne High Fidelity serait réduit de 0,6 % à 0,4 % à partir du 22 avril. La prime de fidélité, pour les fonds maintenus pendant douze mois consécutifs, reste inchangée à 1,4 %. Le 3 mars, la banque en ligne avait déjà abaissé le taux de base de son livret Azur.​

Keytrade n’est pas la seule banque à avoir réduit les taux d’intérêt de ses comptes d’épargne cette année. KBC et Nagelmackers l’ont fait récemment, et mardi, Belfius a également annoncé une baisse de la rémunération de son compte d’épargne ordinaire. Tant le taux de base que la prime de fidélité passent de 0,4 % à 0,35 %.​

Dans un contexte où les baisses de taux sont la norme, les épargnants feraient mieux de se concentrer sur la prime de fidélité plutôt que sur le taux de base, qui peut être modifié quotidiennement. Une nouvelle prime, plus basse, ne s’applique qu’aux nouveaux fonds ou à ceux dont la période de fidélité de douze mois est terminée. Comme pour les comptes à terme et les bons de caisse, les épargnants savent exactement combien d’intérêts ils recevront à la fin, à condition de pouvoir se passer de leur argent pendant douze mois ou plus.​

Pour le nouveau bon d’État, il faudra attendre juin. Début mars, l’Agence fédérale de la dette a levé 140 millions d’euros avec un bon d’État à un an offrant un rendement net de 1,47 %, et une obligation à dix ans avec un rendement net de 2,03 %. Actuellement, seule Beobank propose encore un rendement net aussi élevé sur des comptes à terme d’une durée de dix ans. La tendance des taux est également à la baisse pour les comptes à terme.​

Assurances-vie

Argenta a récemment réduit les taux de ses comptes à terme. En même temps, la banque a augmenté le taux garanti de son assurance-vie de la branche 21, Argenta Life Plan, de 2,2 % à 2,5 % pour ceux qui souscrivent aujourd’hui et restent dans le contrat pendant huit ans et un jour. Il existe également des assurances-épargne sur le marché qui garantissent jusqu’à 2,7 % sur huit ans, avec éventuellement une participation bénéficiaire supplémentaire. Cependant, les frais de ces contrats d’assurance sont plus élevés (jusqu’à 2 % de frais d’entrée) que ceux des comptes d’épargne et des comptes à terme. Les épargnants doivent également payer une taxe d’assurance de 2 %. En contrepartie, l’épargnant n’a pas à payer de précompte mobilier sur les revenus à la fin du contrat.​

Ceux qui souscrivent une assurance-vie de la branche 21 dans le cadre de l’épargne à long terme fiscale peuvent récupérer 30 % de chaque versement via une réduction d’impôt. Sur la déclaration fiscale, les versements peuvent être déduits jusqu’à 6 % du revenu professionnel net plus 189 euros, avec un maximum absolu de 2 530 euros. Ceux qui souhaitent prendre un peu plus de risques peuvent également opter pour une assurance-vie de la branche 23. Le rendement d’une telle branche 23 dépend des investissements sous-jacents. Ces assurances peuvent investir dans des ETF ou des fonds d’investissement classiques, qui à leur tour investissent dans des actions et/ou des obligations.​

Fonds

Vous pouvez également ignorer les assurances-vie et acheter directement des parts de fonds d’investissement via la banque ou en bourse. Ces fonds indiciels cotés en bourse, ou ETF, ont connu une forte croissance ces dernières années.

La guerre des prix entre les courtiers belges permet également d’investir avec de petits montants répartis dans le temps dans des ETF. La banque en ligne MeDirect a été la dernière à réduire drastiquement ses tarifs. Depuis mars, MeDirect ne facture plus que 0,15 % pour les transactions en ETF. Cela signifie qu’un ordre d’achat ou de vente de 100 euros ne coûte que 15 centimes de frais de courtage.​

La menace d’une guerre commerciale a fortement secoué les ETF. Même les obligations d’État américaines n’ont pas été à l’abri des fluctuations du marché ces dernières semaines. Cependant, ceux qui investissent régulièrement 100 ou 1 000 euros dans un ETF – idéalement un montant fixe chaque mois – achètent à la fois lors des pics de prix et des creux. Parfois, les investisseurs paient trop, parfois trop peu.​

Actions et obligations

Les investisseurs peuvent également investir directement dans des actions et des obligations. Pour les transactions en actions et surtout en obligations, les courtiers belges sont souvent beaucoup plus chers. Si chez Saxo Bank, les mêmes tarifs s’appliquent pour l’achat et la vente d’ETF, d’actions et d’obligations. Tous les courtiers n’ont cependant pas une large gamme d’obligations. Les investisseurs en obligations peuvent également trouver leur bonheur chez Bolero. Pour les investisseurs débutants, les courtiers belges tels que Bolero et Saxo sont souvent mieux adaptés que l’un des nombreux courtiers étrangers à bas prix, car ils fournissent beaucoup d’informations et s’occupent des taxes pour les investisseurs.​