Huit astuces pour remplir vite et bien votre déclaration fiscale

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Voici ce qu’il avoir sous la main (et en tête) pour remplir promptement et sans erreurs votre déclaration fiscale.

Malgré de belles promesses, remplir sa déclaration fiscale reste un exercice contraignant. Même en cas de déclaration simplifiée. Les 849 codes pour la Région wallonne et les 830 pour Bruxelles peuvent donner le tournis. Or, un oubli ou une erreur peut vite coûter cher. Du coup, comment s’y retrouver dans cette jungle chiffrée ?  La bonne nouvelle c’est que la plupart des contribuables ne doivent se soucier que d’une petite vingtaine de codes. C’est donc souvent la même chose qui revient d’année en année. Même combat pour Tax-on-web qui n’a guère bougé depuis 20 ans. Attention cependant : on annonce un tout nouveau look pour 2025 et où les codes et rubriques seront dispatchés selon une division thématique en 5 catégories (ma situation personnelle, ma famille, mes revenus, mes biens immobiliers et mes prêts et mes avantages). Mais rien de tel pour 2024 où l’on peut tabler sur une certaine continuité.

Voici huit astuces pour gagner du temps (et de l’argent):

1) Avoir ce qu’il faut pour se connecter

S’il n’y a pas encore si longtemps, il fallait un lecteur de carte d’identité ou ses codes Token pour accéder à Tax-on-web, la démarche s’est grandement simplifiée avec l’arrivée d’Itsme. Mais encore faut-il que l’installation soit bien faite (parfois un changement de GSM peut compliquer les choses). Le fait de vérifier en amont évitera nombre de frustrations. Et le conseil reste valable si vous comptez tout de même utiliser un lecteur de carte. Par contre, si vous étiez habitué à utiliser vos Token, sachez que cette option n’est plus disponible (inutile donc de partir à la recherche des codes).

Dans la même optique, sachez qu’il est plus facile de vérifier, remplir ou modifier votre déclaration à partir d’un ordinateur (idéalement récemment mis à jour). S’il est possible de le faire via un smartphone, l’ergonomie du site n’est clairement pas prévue pour cela. Cela peut très vite être extrêmement frustrant.

2) Vérifiez si vous avez eu une déclaration simplifiée

Si c’est le cas, décortiquez la dans le menu, car il y a souvent des erreurs ou des choses qui manquent. Ainsi ce qui est souvent négligé, à tort, est la composition familiale ou le compte bancaire. On n’oubliera pas non plus que pour les cohabitants ou les personnes mariées, le partenaire le plus âgé remplit la colonne de gauche, le plus jeune la colonne de droite.

3) Vous n’avez pas de déclaration simplifiée ou vous devez l’adapter?

Vous sortez du mode “simplifié” et vous passez en mode “normal”. Comprendre : c’est à vous de remplir les codes nécessaires. Ayez donc tous les documents nécessaires à portée de mains. Rassembler en amont tous les documents évite du stress et une perte de temps (voir point4) au moment de remplir.

Sachez néanmoins que la déclaration ne doit pas être remplie en une seule fois. Vous pouvez la sauver et y revenir par la suite. La seule date butoir, en cas de déclaration non complexe, est le 15 juillet.

Tous les points ne demandent pas forcément des recherches fouillées. Par exemple, si votre situation est globalement la même qu’en 2023, vous pouvez vous baser sur les codes de l’année dernière. Il est facile de consulter ses archives sur Tax-on-web. Mais, attention, se baser ne veut pas dire copier. Les montants sont souvent indexés, tout comme de nombreux plafonds (on peut donc indiquer plus). Soyez aussi particulièrement prudent si vous changez de région. Pour certains domaines, il y a de nombreuses différences.

4) La preuve ne souffre pas de contestation 

Téléchargez ou scannez les preuves ou justificatifs des montants que vous indiquez manuellement. En ajoutant de facto toutes les preuves dans l’espace prévu, vous évitez toutes discussions et retard par la suite. Gardez aussi ces preuves justificatives à portée de main. Il est possible qu’on vous les redemande plus tard.

5) Usez et abusez des baguettes magiques (wizzard) ou assistant en ligne

En cliquant dessus vous obtiendrez un outil de calcul qui vous aidera rapidement à déterminer le montant correct.

6) N’hésitez pas à faire une simulation de votre déclaration

Cela permet de se faire une idée. En cas de montant étrange (vous recevez trop ou vous devez payer trop), revérifiez tout. Il s’agit ici d’une estimation, il se peut que le fisc conteste certains points et que le règlement final soit différent.

7) N’oubliez pas d’envoyer la déclaration

Cela peut sembler une évidence, et pourtant: la sauver ne suffit pas, il faut aussi appuyer sur « envoyer ». On rappellera aussi qu’elle doit être aussi signée par le conjoint (si vous êtes marié ou cohabitant légal) avant l’envoi. La même remarque vaut si vous corrigez une erreur après l’envoi. La déclaration doit à nouveau être resignée par le conjoint et réenvoyée sinon c’est la précédente version qui est prise en compte.  

8) Ne faites pas n’importe quoi en cas de doute

Dernier conseil et peut-être le plus judicieux : il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. La technique du doigt mouillé n’apporte que des ennuis puisque le fisc voit tout et n’oublie rien. Pour toutes questions vous pouvez joindre l’administration fiscale en mai et juin sur rendez-vous téléphonique. Il y a aussi des permanences locales dans des associations ou des communes. Vous pouvez aussi faire appel à un comptable ou un fiscaliste pour les questions plus complexes. Un investissement qui peut vite être amorti.

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