Acheter un bien immobilier? Oui mais seulement s’il est bien isolé!

Crise de l’énergie oblige, le score énergétique d’un bien immobilier est devenu le critère le plus important lors d’un achat. Voilà ce qui ressort du Trevi Trust Monitor (TTM) pour le troisième trimestre 2022.

Le réseau d’agences immobilières Trevi a publié son baromètre pour le troisième trimestre 2022. Ce nouveau baromètre se veut un indice de confiance, basé sur les opinions des 35 agences Trevi, réparties à Bruxelles, en Flandre et en Wallonie.

Pas d’énormes changements dans les prix

Au niveau des prix, le TTM donne la tendance. “En ce qui concerne le prix des appartements et des terrains, les agences Trevi n’ont pas vu de changements importants au cours du troisième trimestre. Selon 56% des agences du réseau Trevi, les prix des appartements (en bon état) sont restés stables. Cette tendance semble également s’appliquer aux terrains à bâtir (66%).”

Quant aux maisons, la tendance est à la baisse en ce qui concerne les prix de vente. Près de la moitié (43%) des agences Trevi indiquent que les prix des logements ont baissé, tandis que pour 31% d’entre elles, le prix reste stable. Seuls les biens rénovés ou en très bon état se vendent encore parfois plus cher que le prix demandé comme l’explique Kim Ruysen, directeur général de Trevi : “Nous constatons une répartition entre les biens rénovés en bon état et les biens à rénover. La demande de biens immobiliers en bon état dépasse toujours l’offre, de sorte que ces biens se vendent au prix demandé ou même au-dessus. Les propriétés qui ont besoin d’être rénovées doivent souvent baisser de prix. Bien entendu, le prix demandé doit toujours être raisonnable et réaliste.

Bon score énergétique indispensable

Comme on peut s’en douter, le bien immobilier, qui ne nécessite pas de travaux et qui affiche un PEB de A, B ou C en guise de pedigree, sera vendu au prix demandé : 66% des agences immobilières ont confirmé que pour ces biens, il n’y a pas de négociations sur le prix demandé. Tandis que pour les biens dont le score PEB est inférieur à C et qui nécessitent des travaux, 66% des agences Trevi disent constater des négociations, et qui peuvent aller jusqu’à 10 % de moins que le prix demandé à l’origine.

Les demandes aussi en baisse

Nous avons remarqué une légère baisse du nombre de demandes de renseignements dans nos bureaux immobiliers, déclare encore Kim Ruysen. C’est principalement dû au fait que les acheteurs potentiels prennent plus de temps pour décider de leur achat. En effet, ils doivent recalculer leur budget en tenant compte de facteurs externes tels que la crise énergétique et la hausse des taux d’intérêt pour un prêt hypothécaire.

En effet, le TTM du troisième trimestre indique que, pour la moitié des agences, l’évolution des demandes des acheteurs potentiels a légèrement diminué par rapport au deuxième trimestre. Pour 44%, le nombre de demandes est resté stable. Il en est de même pour les demandes émanent d’investisseurs, pour 44% des agences, ce nombre a diminué.

Fait quelque peu surprenant, à l’heure de l’Internet omniprésent, la fréquentation des sites immobiliers est en baisse depuis trois semestres consécutifs. Ainsi selon les chiffres avancés par Metriweb, le nombre de sessions en ligne sur les sites immobiliers au troisième semestre 2020 était de 79.476.144. Il y a eu 68.202.132 sessions au troisième semestre de 2021 et 61.763.843 durant la même période en 2022. Au total, 17.712.301 sessions de perdues

Perspectives 2023

Sur la base des tendances du marché immobilier au troisième trimestre, les perspectives de Kim Ruysen pour le prochain trimestre et le début de l’année prochaine sont claires : l’équilibre puis la stabilité du marché. “En ce moment, en général, il y a toujours un équilibre entre l’offre et la demande. La demande baisse légèrement, mais l’offre sur le marché diminue en même temps (moins de transactions), de sorte que le marché reste en fait stable. De cette façon, le pourcentage de biens vendus au sein de notre portefeuille reste le même. Pour les nouvelles constructions, nous prévoyons un nouveau ralentissement. Pas à cause d’un manque d’acheteurs potentiels, mais à cause d’un manque de biens disponibles.”

L’impact qu’aura la crise énergétique actuelle se fera plus fort dans les mois à venir avec un ralentissement du marché à cause d’une diminution générale du pouvoir d’achat. Entre méfiance des banques, hausse des taux d’intérêts et report de l’achat à une période plus clémente, les crédits hypothécaires accordés diminueront très certainement.

Quant aux investisseurs ? La tendance semble être à l’attentisme. “Parmi les investisseurs, nous constatons un certain report. Les différentes actions attendues de la part des autorités, concernant l’imposition des revenus locatifs et la limitation de l’indexation, alimentent ce phénomène. Ces actions suscitent beaucoup d’incertitude sur le marché des investisseurs, ce qui amène la plupart d’entre eux à préférer attendre et voir. Malgré tout, l’immobilier reste l’une des formes d’investissement les plus sûres, même si les taux d’intérêt ne vont pas encore baisser immédiatement”, conclut le directeur général de Trevi.

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