San Marina : dernière victime de l’hécatombe dans le prêt-à-porter français

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L’hécatombe se poursuit dans le prêt-à-porter français avec la fin du chausseur San Marina, placé lundi en liquidation judiciaire, entraînant dans sa chute brutale quelque 650 salariés.

Le tribunal de commerce de Marseille, la ville du sud de la France où a été créée la marque en 1981, estime qu'”aucun projet de reprise sérieux n’a pu être soutenu”. Samedi soir, les rideaux des quelques 160 boutiques de la marque se sont ainsi baissés pour la dernière fois.

Sur le site marchand, l’enseigne spécialisée dans les chaussures pour femmes et la maroquinerie indique sobrement aux clients qu'”une page se tourne” après “42 années”.

Crise sanitaire et concurrence de la vente en ligne

A l’instar d’autres enseignes du secteur du prêt-à-porter en France, San Marina a notamment pâti de la crise sanitaire de 2020, mais aussi de la concurrence de la vente en ligne et du marché de la seconde main. Sont venues s’ajouter ces derniers mois l’inflation ainsi que la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie, portant le coup de grâce à plusieurs groupes de prêt-à-porter déjà fragilisés, notamment dans le milieu de gamme. Ce fut notamment le cas du chausseur André, première entreprise de la distribution textile française à faire les frais de la crise sanitaire.

Et la liste ne cesse de s’allonger, avec la liquidation de Camaïeu en septembre, le placement en redressement judiciaire de Go Sport en janvier, suivi de ceux de Gap France et Kookaï en février. San Marina a un chiffre d’affaires estimé à 79 millions d’euros en 2022, contre 63 millions d’euros en 2021, mais un passif proche de 56 millions d’euros.

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