Revenu complémentaire, envie ou ennui : les Wallons favorables au cumul de plusieurs emplois

Quatre Wallons actifs sur cinq sont favorables au cumul de plusieurs emplois, selon une enquête menée par NOWJOBS, la plateforme numérique dédiée aux flexi-jobbers et aux étudiants.

Les résultats d’une enquête menée auprès de plus de 3000 travailleurs par NOWJOBS, la plateforme numérique dédiée aux flexi-jobbers et aux étudiants, révèlent un fort désir d’occuper un second emploi parmi les travailleurs wallons. Ces derniers sont motivés principalement par le besoin (80 %) ou le désir (74 %) d’un deuxième job.

L’étude met en lumière la volonté des Wallons de s’engager davantage sur le marché du travail. Un revenu supplémentaire s’avère être une motivation significative, avec 20 % des actifs wallons déclarant que ce complément est nécessaire pour joindre les deux bouts. Cependant, la plupart des personnes interrogées recherchent un deuxième emploi pour obtenir un petit supplément financier, en particulier chez les 35-54 ans (27 %). Les travailleurs de moins de 35 ans sont davantage motivés par l’épargne (26,6 %), en raison notamment du report de l’âge auquel les jeunes quittent le domicile parental pour épargner en vue de l’achat d’une maison.

Ce phénomène est appelé “moonlighting” dans le secteur des ressources humaines. Il se réfère à la pratique d’un employé travaillant pour plusieurs employeurs simultanément, généralement en occupant un deuxième emploi en dehors des heures de travail de son emploi principal. Ces personnes cumulant plusieurs jobs sont aussi surnommées “slashers“.

Eviter la monotonie

Une seconde motivation réside dans la diversification des tâches quotidiennes, visant à éviter la monotonie en incorporant un deuxième emploi à la routine, en particulier chez les jeunes. Les personnes ayant un revenu secondaire sont souvent animées par des motivations financières et sociales, tandis que les retraités trouvent dans le flexi-job une manière de rester actifs. Les jeunes générations en particulier voient le moonlighting comme une voie pour acquérir de nouvelles compétences et pour accéder à des opportunités professionnelles plus variées.

L’étude souligne toutefois que les flexi-jobs demeurent relativement méconnus, bien qu’ils offrent des opportunités dans 22 secteurs. Cette main-d’œuvre flexible représente un avantage pour les employeurs, qui peuvent ainsi s’adapter aux périodes de forte activité sans sureffectif permanent. Eline David, General Manager de NOWJOBS Belgique, souligne que les employeurs répondant à ces attentes peuvent exploiter ce potentiel de travailleurs supplémentaires. En faisant appel à des étudiants et à des flexi-jobbers lors des périodes de pic d’activité, ils évitent ainsi les sureffectifs pendant les périodes plus calmes et garantissant des renforts lors des périodes chargées, sans compromettre la sécurité d’emploi des employés permanents, avance Eline David.

“Slashers”

Environ 5% des Belges actifs occupent deux emplois, soit 253.900 personnes. Cela représente un quart de plus (+24,7%) qu’il y a dix ans, selon une analyse d’Acerta sur la base des données d’Eurostat, l’Office européen de statistiques.

La hausse la plus importante du nombre de personnes occupant deux emplois concerne les personnes actives de plus de 65 ans. En 2023 en Belgique, 72.200 personnes âgées de plus de 65 ans occupaient deux emplois, soit 5,1% de tous les Belges actifs âgés de plus de 65 ans. Aujourd’hui, ils sont donc 67,6% de plus qu’il y a dix ans, ponctue Acerta.

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