Qui sont les collègues les plus désagréables et quels sont les pires comportements sur le lieu de travail ? Les chiffres étonnants d’une nouvelle étude

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Les boomers ou la Gen Z, qui est plus difficile à supporter ? Et quels sont les traits de caractère et comportements que les travailleurs tolèrent le moins de leurs collègues ? Une nouvelle étude vient donner réponse à ces questions.

Ses collègues, on ne les choisit pas – contrairement à ses amis, par exemple. Cela peut vous amener à fréquenter, quotidiennement, des personnes avec lesquelles vous ne vous entendriez pas dans la vie de tous les jours et que vous préféreriez éviter.

Mon CV Parfait, boîte de création de CV et de conseils RH, s’est penchée sur cette problématique. Dans une étude, elle examine les relations sur le lieu de travail, les tensions qu’il peut y avoir en fonction des comportements, et comment cela influence le travail.

Qui sont les collègues désagréables ?

Si 93% des répondants disent apprécier leurs collègues, de manière générale, 80% d’entre eux indiquent avoir au moins un collègue désagréable et/ou toxique. La moitié d’entre eux indique avoir trois à quatre de ces collègues. Près de neuf travailleurs sur dix évitent “délibérément” leurs collègues désagréables – solution conseillée par l’étude, d’ailleurs.

Plus d’un travailleur sur cinq est “dérangé” tous les jours par ses collègues. Un tiers d’entre eux une fois par semaine. “Les hommes sont plus souvent dérangés par leurs collègues que les femmes (88 % contre 77 %)”, note l’étude.

Qui sont donc ces piètres collègues ? En réalité, tout le monde peut l’être, y compris vous et moi. Tout dépend de notre personnalité et de celle de nos collaborateurs”, continue l’étude, notant néanmoins que certaines caractéristiques se dégagent : les hommes sont plus désagréables que les femmes (41% contre 39%, 20% des répondants ne voit pas de différence entre le genre).

Concernant l’ancienneté, la différence de perception est beaucoup plus marquée : les employés expérimentés sont plus souvent jugés désagréables que les nouveaux venus sur le marché du travail (63 % contre 30 %)”. Pour l’âge aussi, il y a des différences notables. Les milléniaux, ou la génération Y (25 à 35 ans) sont vus comme les pires : “43% des participants estiment que leurs collègues les plus insupportables” appartiennent à cette génération. Pour la génération 35 à 50 ans (X), c’est 34%. Pour les plus jeunes (la Gen Z), c’est 18%, puis 5% pour les boomers finalement (génération qui est de moins en moins présente).

Quels sont les pires traits de caractères ?

Les dix pires traits de caractères qui ressortent des réponses sont les suivants : faire circuler des commérages, mentir ou « raconter des histoires », avoir une attitude toujours négative, partager trop d’informations privées, se plaindre de tout, être bruyant, être hautain ou arrogant, étaler son savoir, intimider les autres et manquer d’hygiène.

Ces comportements sont même considérés comme “inacceptables”. Les travailleurs ne se retiennent d’ailleurs pas à le faire remarques à leur collègue en question : 82% d’entre eux ont déjà eu des discussions avec eux. La communication serait d’ailleurs une bonne piste pour essayer de résoudre les problèmes, selon l’étude. 80% des travailleurs ont déjà transmis le message à leur supérieur.

Après les traits de caractère, l’étude liste les pires “habitudes” : accuser les autres de ses propres erreurs, arriver toujours en retard, déléguer ses responsabilités à autrui, s’attribuer le mérite du travail d’autres personnes, interrompre le travail d’autres employés, faire de la microgestion ou contrôler les autres employés, se dérober à ses responsabilités, être fréquemment absent et mal se comporter dans le coin cuisine de l’entreprise. Là aussi, 84% des travailleurs ne se retiennent pas de faire des reproches à leurs collègues, et 79% d’entre eux se plaignent du côté de leurs supérieurs.

Le télétravail : des collègues plus supportables, mais…

Le télétravail rend les collègues généralement moins désagréables pour les travailleurs interrogés (pour 41% d’entre eux, mais pour 29% ils deviennent encore plus désagréables). Mais il y a un mais : avec le travail à domicile, d’autres comportements fâcheux apparaissent.

Ils se plaignent ainsi des éléments suivants : répondre tardivement, poser des questions incessantes par téléphone ou par message, programmer de nombreuses réunions, refuser d’apprendre à utiliser la technologie et ses outils, envoyer trop d’e-mails et être un collègue invisible : n’être jamais disponible. 84% des travailleurs l’indiquent d’ailleurs à leurs collègues.

Impact (très) négatif

Tout cela a bien sûr un impact sur les travailleurs en question. 83% d’entre eux notent un effet négatif sur leur travail. Leur patience mise à rude épreuve, la motivation diminue, le stress augmente et ils ont plus de mal à rester concentrés, entre autres.

La toxicité des collègues pousse ainsi les travailleurs à la démission : 72% d’entre eux disent avoir envie de démissionner, tandis que 73% des répondants indiquent avoir déjà démissionné principalement pour cette raison.

Dans un contexte de pénuries de main d’œuvre et de marché du travail tendu, les entreprises pourraient regretter de perdre leurs talents (en plus des coûts qu’une démission peut générer). Ainsi, “une gestion juste de l’environnement de travail peut réduire la toxicité”, note encore Mon CV Parfait.

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