Quel avenir pour Cora ?
Après avoir vendu ses enseignes Match et Smatch, le groupe Louis Delhaize a assuré qu’il ne réservait pas le même sort aux magasins Cora.
La reprise des magasins Match et Smatch par Colruyt ne présageait rien de bon pour les enseignes Cora du groupe Louis Delhaize. L’inquiétude était grande parmi le personnel et l’annonce d’un éventuel repreneur était attendue. Seulement qui pour reprendre ces magasins déficitaires ?
Avec sept hypermarchés en Belgique, il est compliqué de s’en sortir. D’abord parce que les coûts fixes sont très élevés et ensuite parce que que de lourds investissements sont encore nécessaires, sans garantie de succès. “C’est un format à bout de souffle très compliqué à reprendre pour des indépendants”, souligne Christophe Sancy, rédacteur en chef de Gondola. “Les hypers de Cora ne déméritent mais la rentabilité du format reste hasardeuse.”
Les sept hypermarchés Cora sont situés dans des centres commerciaux mais sont tous déficitaires et force est de constater que Louis Delhaize n’a pas (encore) trouver de repreneur puisque le groupe vient d’annoncer qu’il était prêt à renflouer les finances si le personnel consentait à revenir sur certains acquis.
« La direction demande notamment de renoncer aux pauses rémunérées, de revenir à des primes et des jours de congés à hauteur du secteur alors que des acquis avaient été engrangés par le passé sur ces matières », explique Elisabeth Lovecchio, permanente CNE. « Ils vont chercher à réduire la masse salariale, en favorisant les départs volontaires. On dirait surtout qu’ils veulent rendre les magasins plus beaux qu’ils ne le sont pour mieux s’en défaire ensuite », ajoute-t-elle.
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