Margot Wuillaume (eBloom) : “on s’est plutôt demandé si on n’avait pas une carte à jouer”
Pour eBloom, la crise sert de révélateur. Pour atteindre ses objectifs, la jeune pousse change radicalement de stratégie.
En octobre 2019, à la sortie de ses études, Margot Wuillaume lance eBloom. La start-up propose aux grandes entreprises un outil de compréhension de leurs collaborateurs. Destiné aux services RH, cet outil vise à rester en contact avec les équipes et à recueillir du feedback sur leur expérience dans l’entreprise.
Margot Wuillaume et ses associés établissent de premiers contacts avec des grands groupes pour proposer leurs services. Quand la crise déboule, les discussions s’interrompent du jour au lendemain. La solution proposée par la start-up se retrouve loin dans les priorités de ses prospects. “On lisait partout que ce n’était pas le moment propice pour se lancer dans l’entrepreneuriat comme on le faisait. De notre côté, on s’est plutôt demandé si on n’avait pas une carte à jouer“, réagit la cofondatrice d’eBloom.
Une seule question
La carte à jouer, ce sont les PME, analyse l’équipe. “On a créé une version spéciale confinement”, explique Margot Wuillaume. eBloom décide de cibler prioritairement les PME dont les équipes se retrouvent éclatées, en télétravail. La plateforme de la start-up permet de prendre rapidement la température des collaborateurs, via un système d’enquête “disruptif”. Plutôt que d’envoyer d’interminables questionnaires, eBloom propose un système léger mais régulier, basé sur une seule question par jour. “Les taux de participation sont très élevés, de l’ordre de 80 %, alors que d’habitude pour ce genre d’enquête cela tourne autour de 35 %”, se réjouit Margot Wuillaume.
Pour l’équipe d’eBloom, c’est un premier succès. “Cela nous pousse à persévérer. Le confinement nous a donné un second souffle. Cette situation nous a ouvert les yeux sur notre clientèle cible.”
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