Les NFT ont désormais leur plateforme belge

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Christophe Charlot
Christophe Charlot Journaliste

Pour profiter d’un marché potentiellement amené à grandir, la start-up WawStreet vient de lancer sa première plateforme de ventes d’oeuvres numériques de collection.

Peu de Belges se sont déjà offert des NFT, ces “jetons numériques” qui ont le vent en poupe. Mais le marché est amené à grandir. C’est en tout cas ce que pense Vincent Schobbens, fondateur de WawStreet, nouvelle plateforme belge généraliste de vente de NFT.

Rôle d’intermédiaire

Lancée fin janvier, WawStreet compte se spécialiser dans les objets de collection numériques et propose diverses catégories: peinture, BD, photographie, sport… Créateurs et collectionneurs peuvent faire affaire sur la plateforme qui joue un rôle d’intermédiaire. Toutefois, elle n’est pas ouverte à tous pour y vendre des collections.

L’équipe derrière WawStreet se charge de trouver les ayants droit (artistes, agents, sportifs, photographes, etc.) des oeuvres et convient d’une licence permettant la réalisation et la vente de NFT sur des thématiques spécifiques. Ce peut être des oeuvres existantes ou des dérivés de ces oeuvres.

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Pour l’instant, on trouve sur WawStreet une vingtaine d’artistes (parmi lesquels Midam, notamment, le dessinateur de Kid Paddle) dont les oeuvres sont mises en vente. Mais le double aurait déjà été signé. Le business model de la start-up est assez simple: prendre une commission sur les ventes de NFT qui sont proposés exclusivement sur sa plateforme. S’il ne dévoile pas le niveau de la commission, le fondateur laisse entendre que cela varie d’un cas de figure à un autre selon le type de collection et d’interlocuteurs.

On est comme au début du web ou des réseaux sociaux: les NFT vont se généraliser et révolutionner pas mal de secteurs. C’est un pari passionnant.

Vincent Schobbens, le fondateur de cette start-up de 10 personnes, sait qu’il arrive très tôt sur un marché et qu’il faudra l’éduquer. Il s’attend à ce que sa plateforme touche dans un premier temps les 20-45 ans ouverts à ce type de technologie. Car même si on peut payer en euros sur WawStreet (et pas via des cryptomonnaies), il reste une petite barrière: la nécessité d’avoir un wallet pour y stocker ses collections de NFT. Et surtout comprendre ce nouveau monde numérique.

“Il faut être maintenant sur le marché, avance Vincent Schobbens. Le challenge n’est pas une éventuelle concurrence, c’est éduquer le marché. On est comme au début du web ou des réseaux sociaux: les NFT vont se généraliser et révolutionner pas mal de secteurs. C’est un pari passionnant.” Il s’attend à un investissement total de 2 millions d’euros pour faire de WawStreet un acteur majeur et mature en Belgique.

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