Euronav continue à travailler avec un CEO ad interim

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L’entreprise anversoise Euronav, spécialisée dans le transport maritime de produits pétroliers, va provisoirement continuer à être dirigée par une CEO ad interim, a annoncé  Lieve Logghe, sa directrice financière et, donc, patronne ad interim, à l’occasion de la publication des résultats financiers du deuxième trimestre.

« À ma connaissance, aucun recruteur n’a encore été engagé. Nous continuons à travailler avec notre équipe pour atteindre les objectifs fixés aux actionnaires », a commenté Mme Logghe, qui a pris la tête d’Euronav à la suite du départ du précédent CEO, Hugo De Stoop, en mai. C’était alors une période difficile pour l’entreprise. L’ancien patron s’était en effet opposé au projet de fusion entre Euronav et son concurrent norvégien Frontline. Il avait également entamé une procédure d’arbitrage contre le désistement de cette dernière entreprise. La fusion avait finalement été annulée après l’opposition farouche de la famille Saverys, qui détient 25% d’Euronav par l’intermédiaire de la société familiale CMB. Entre-temps, le Norvégien John Frederiksen, CEO de Frontline, possède lui aussi un pourcentage équivalent dans Euronav.

Cette gestion ad interim n’a en tous cas pas empêché l’entreprise de connaître au deuxième trimestre sa meilleure performance opérationnelle hors pic exceptionnel lié au Covid en 2020. À l’époque, l’augmentation du stockage de pétrole en mer avait profité aux compagnies de transport maritime. L’entreprise anversoise a en effet vu son chiffre d’affaires atteindre 348,16 millions de dollars au deuxième trimestre, un niveau plus que doublé par rapport à la même période de 2022. Son bénéfice se monte à 161,82 millions de dollars alors qu’Euronav avait essuyé une petite perte au deuxième trimestre 2022.

Pour l’ensemble du premier semestre, le chiffre d’affaires atteint 688,12 millions de dollars et son bénéfice 336,87 millions de dollars. Le conseil de surveillance propose le versement d’un dividende de 80 cents (USD) pour ce deuxième trimestre 2023. L’Agence internationale de l’énergie ne s’attend, en outre, pas encore à une baisse immédiate de la consommation de pétrole brut, bien au contraire, note Euronav, qui a spéculé jeudi sur le retour de l’Iran sur le marché des pétroliers. Compte tenu des progrès possibles dans les négociations nucléaires avec l’Iran, le pays pourrait être un « joker positif » pour le marché. Dans un tel scénario, le marché pétrolier gagnerait 1 million de barils par jour en circulation.

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