Du nouveau chez Kellogg

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Après 120 ans d’existence, Kellogg Company va se scinder en trois et, surtout, isoler ses activités de céréales aux Etats-Unis en nette perte de vitesse.

C’est la nouvelle stratégie à la mode dans l’ensemble des secteurs: se diviser en plusieurs morceaux pour attirer des investisseurs différents et libérer le potentiel de certaines activités en forte croissance. Renault en est l’un des exemples récents. Même la consultance s’y met. Kellog Company, après 120 années d’existence, a décidé de faire de même. Face à la nette perte de vitesse de son activité céréalière historique aux Etats-Unis, le groupe américain a décidé de se scinder en trois entités distinctes cotées chacune en Bourse. L’opération doit être clôturée d’ici à l’an prochain.

De quoi parle-t-on? De la création d’une spin-off qui regroupera toutes les marques phares de Kellogg aux Etats-Unis. D’une autre qui engloberait les activités des alternatives végétales à la viande (dont MorningStar Farms). Sur ce segment, Kellogg Company laisse entendre qu’une vente n’est pas impossible. Enfin, du regroupement dans la plus importante des trois sociétés des activités céréalières au niveau international et de l’ensemble du snacking, la vache à lait actuelle du groupe. Kellogg s’est fortement investi dans les crackers, les snacks, les barres granolas, les barres de céréales voire les plats à réchauffer comme les noodles via des marques comme Kellogg’s, Pringles, Pop Tarts, etc.

Cette séparation, la première d’importance dans l’agroalimentaire, signale la fin probable du modèle stratégique utilisé ces 30 dernières années: grandir par acquisitions externes pour gagner en puissance d’achat auprès des revendeurs et financer ces achats et l’innovation par des marques puissantes mais à croissance lente. Le même questionnement se pose en effet chez Unilever ou Mars, devenu aujourd’hui un leader dans la nutrition animale.

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