Stocks de gaz pour l’hiver: la France dépasse les 90% de remplissage et la Belgique atteint 85%

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La France avait rempli jeudi matin à 90,06% ses stocks de gaz pour l’hiver, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI), en bonne route pour réaliser l’objectif du gouvernement d’atteindre 100% avant novembre afin de faire face à de potentielles pénuries liées à la guerre en Ukraine.

Dans le détail, les stocks de Teréga, l’un des deux gestionnaires du réseau de transport de gaz en France, étaient à 91,21% de leur capacité, quand ceux de Storengy, filiale d’Engie en étaient à 89,67%, selon le site de l’AGSI. Pour la Belgique, ce site indique un taux de stocks (de Fluxys) remplis à hauteur de 85,56% mais contrairement à la France, où les stocks représentent environ un quart de la consommation annuelle, ceux-ci représentent en Belgique moins de 4% de la consommation annuelle.

Pour l’ensemble de l’UE, les stocks de gaz sont désormais remplis à 78%. L’Union européenne s’est fixé un objectif de remplissage des stocks d’au moins 80% pour le 1er novembre 2022 et par la suite d’au moins 90% avant chaque hiver jusque fin 2025.

Le géant russe Gazprom a depuis le début de la guerre en Ukraine stoppé les livraisons de gaz à plusieurs pays européens et a drastiquement baissé en juin ses livraisons à l’Europe via le gazoduc Nord Stream. La France, qui se dit dans une situation plus “favorable” que ses voisins, compte sur des stocks de gaz remplis au maximum et sur un nouveau terminal méthanier dès l’an prochain pour faire face à d’autres potentielles baisses des approvisionnements.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, avait indiqué plus tôt dans l’été que l’objectif du gouvernement était de remplir les stocks à 100% “avant le premier novembre”, alors que les opérateurs ont d’habitude pour obligation de remplir seulement ces réserves à 85% à cette date. Le pays semble désormais largement en avance sur cet objectif stratégique.

D’autant plus que “c’est sur la question du gaz russe que se jouera une partie de la croissance en Europe dans les mois qui viennent” et le risque de récession, a de son côté affirmé mercredi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. “Tout va dépendre des décisions de Vladimir Poutine sur le gaz”, a-t-il indiqué sur France 5, “Si jamais, il décide de couper le gaz pour l’UE et la zone euro, nous évaluons l’impact sur la croissance, pour la seule France, à un demi-point de PIB, et sans doute davantage pour d’autres économies plus dépendantes du gaz russe que nous“.

(AFP/BELGA)

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