Statut unique: les métallos flamands satisfaits du compromis

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L’aile flamande de la FGTB-Métal (ABVV-Metaal) a fait savoir lundi qu’elle était “très satisfaite” du compromis “historique” trouvé vendredi autour de l’harmonisation des statuts ouvrier et employé.

Pour exprimer sa satisfaction, le syndicat a précisé avoir envoyé 62 roses à la ministre de l’Emploi Monica De Coninck (sp.a), sa chef de cabinet, Eva Van Hoorde, et la chef de cabinet du Premier ministre, Yasmine Kherbache. “Ces 62 roses symbolisent le délai de préavis de 62 semaines auquel l’ouvrier avec 20 ans d’expérience pourra bientôt prétendre”, détaille le syndicat dans un communiqué.

L’ABVV-Metaal est consciente “du pas en avant gigantesque” qui a été fait avec un compromis qui met fin à la discrimination des ouvriers. Le syndicat socialiste espère encore qu’une concertation permettra maintenant de rapidement effacer les autres différences.

La Cour constitutionnelle avait estimé dans un arrêt rendu l’an dernier que les entreprises, à partir du 9 juillet 2013, ne pourraient plus faire de distinction entre les ouvriers et les employés en ce qui concerne le jour de carence impayé et le délai de préavis des ouvriers.

Pas de “modèle de concertation sociale à l’envers” La CNE quant à elle refusera une loi qui viserait à interdire de négocier vers le haut au sein de la concertation sociale, a réagi Felipe Van Keirsbilck, secrétaire général de la CNE à propos du compromis.

“Plusieurs choses positives ont été trouvées pour les ouvriers et nous avons réussi à contrer la volonté de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) de démantibuler complètement la protection des travailleurs”, se réjouit d’abord M. Van Keirsbilck. Le secrétaire général de la CNE est toutefois moins satisfait d’autres éléments repris dans le compromis. “Pour la totalité de l’accord, ce sont les travailleurs qui payent”, estime-t-il avant de préciser que les organisations de travailleurs ne laisseront pas la FEB “tuer le modèle de concertation sociale”. “La FEB tente d’imposer au gouvernement sa volonté de désormais interdire toute négociation vers le haut, ce que nous refusons.”

“Le travail n’est certainement pas terminé” Le travail relatif au statut unique pour les ouvriers et les employés n’est certainement pas terminé”, a réagi le SETCa au texte de compromis conclu vendredi. Le syndicat socialiste des employés souligne qu’il prend acte du compromis mais que des incertitudes doivent encore être levées. “Il s’agit d’une part de vérifier qu’à l’occasion des précisions encore à apporter, les solutions finalement mises sur table ne soient pas synonymes de régressions sociales et d’autre part d’éliminer encore les autres discriminations subsistant entre ouvriers et employés”, peut-on lire dans un communiqué.

Le SETCa avait fixé un objectif de minimum 3 mois de préavis par 5 ans d’ancienneté. “Le compromis de la ministre de l’Emploi ne répond pas à cette demande à tout le moins sur plusieurs points”, souligne le SETCa. “Qui plus est, une enveloppe substantielle est malgré tout demandée à la collectivité par des voies fiscales et parafiscales”, poursuit le syndicat socialiste des employés. Le SETCa est contre le fait que les nouveaux droits des ouvriers soient mis à mal en raison d’éventuelles dérogations dans certains secteurs, “sans quoi les employés ‘supérieurs’ auraient payé un prix pour rien.”

Le kern a approuvé lundi l’accord sur le statut unique ouvriers-employés conclu vendredi dernier, après une réunion marathon, par les partenaires sociaux, sous l’égide de la ministre de l’Emploi Monica De Coninck (sp.a). Les partenaires sociaux se sont accordé sur la suppression du jour de carence des ouvriers et sur les termes des préavis.

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