Racheter ses années d’étude pas rentable pour certains montants de pensions bruts

© Belga

Une personne touchant (ou qui touchera) une pension annuelle dont le montant brut est compris entre 15.600 et 16.500 euros n’a pas intérêt à racheter ses années d’étude afin de comptabiliser celles-ci dans le calcul de sa pension, selon une analyse du Bureau fédéral du Plan.

Une telle démarche ne serait en effet pas rentable en termes nets lorsque le montant de la pension se situe dans des tranches de revenus où la fiscalité réduit très fortement en termes nets tout accroissement de la pension brute.

Quelque 322.000 personnes se trouveraient dans cette situation, d’après le Gezinsbond, pendant flamand de la Ligue des Familles. Une affirmation que ne peut confirmer le Bureau fédéral du Plan. Le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine (MR) a déjà indiqué qu’il cherchait une solution.

Dans le nouveau système, qui vise à harmoniser la prise en compte des années d’études dans le calcul du montant de la pension, tant les fonctionnaires que les travailleurs et indépendants devront débourser 1.500 euros pour chaque année qu’ils souhaitent racheter, et ce durant les dix premières années après la fin de leurs études. Ce montant est actuellement de 1.415 euros pour un travailleur.

Ceux qui veulent attendre plus longtemps que les dix ans devront payer davantage. Cependant, d’ici à la mi-2020, une période transitoire est prévue pour les travailleurs âgés de plus de 20 ans, qui pourront malgré tout racheter chaque année d’étude contre 1.500 euros, peu importe à quel stade ils se trouvent dans leur carrière professionnelle.

“Durant la période transitoire, le montant de la cotisation de régularisation est indépendant de la durée écoulée depuis la fin des études. Dès lors, la durée de séjour à la retraite nécessaire pour tirer un avantage financier d’une régularisation sera d’autant moins longue que la demande de régularisation est proche de l’âge de la retraite”, explique ainsi le Bureau fédéral du Plan. Au-delà du 31 mai 2020, la démarche sera, par contre, moins avantageuse si elle est effectuée plus de dix ans après l’obtention du diplôme.

En raison de la progressivité de l’impôt, les personnes situées dans les tranches supérieures de revenus obtiendront un avantage financier après un séjour à la retraite d’autant plus long que le revenu est élevé (ou que le nombre d’années d’études régularisées est important), poursuit encore le Bureau fédéral du Plan. Un phénomène qui ne sera pas d’application pour les tranches inférieures de revenus.

Partner Content