Nucléaire: la porte ouverte à un compromis?

Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

C’est ce 30 novembre que le gouvernement De Croo doit confirmer la mort, décidée en 2003, d’au moins cinq des sept réacteurs du pays, après des enchères réussies pour la construction de deux centrales au gaz. Pourtant, le nucléaire fait de la résistance.

Vilipendé, le nucléaire pourrait être balayé de l’horizon. C’est ce 30 novembre que le gouvernement De Croo doit confirmer la mort, décidée en 2003, d’au moins cinq des sept réacteurs du pays, après des enchères réussies pour la construction de deux centrales au gaz. Pourtant, le nucléaire fait de la résistance. Parce qu’il dispose de deux atouts . C’est une énergie continue, alors que les renouvelables sont intermittentes, et surtout il n’émet pas de CO2, contrairement au gaz. Or, la Cop 26 rappelle que la décarbonation est la priorité mondiale contre le réchauffement climatique.

Trois partis au moins soutiennent le maintien, chez nous, d’une filière nucléaire .

Politiquement, trois partis au moins soutiennent le maintien, chez nous, d’une filière nucléaire: la N-VA en Flandre et le MR du côté francophone, qui a retourné sa veste, sans oublier DéFI. Pierre Kunsch, professeur à l’ULB, relaie une pétition qui réclame l’abrogation de la loi de 2003 pour “stimuler la recherche nucléaire innovante et créer les conditions pour la construction de nouvelles centrales”: signé par plus de 12.000 personnes, le document a été rédigé par des experts et par Dirk Verhofstadt, frère de Guy, ex-Premier Open Vld. La pression sur Alexander De Croo s’intensifie. La Belgique laissera-t-elle la porte ouverte à de petites centrales modulaires, comme en France? Même la ministre fédérale de l’Energie, Tinne Van der Straeten (Groen), ne l’excluait pas dans Trends-Tendances, pour autant que des garanties en matière de déchets et de sécurité soient données. La porte ouverte à un compromis… pour assurer l’avenir?

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