La CNE estime dérisoire le budget du gouvernement bruxellois alloué au Non-marchand

Le syndicat CNE dénonce mardi le peu d’efforts budgétaires consentis par le gouvernement bruxellois pour le secteur du Non-marchand.

Les syndicalistes estiment les besoins du secteur à hauteur de 100 millions par an. Le gouvernement régional s’est dit prêt, à l’issue d’une rencontre avec les trois syndicats vendredi, à débloquer 7,5 millions d’euros en 2021, puis à accroître les montants alloués jusqu’à atteindre 30 millions en 2024, soit de libérer un total cumulé sur les quatre années de 75 millions d’euros. La CNE considère que ce montant dérisoire par rapport aux besoins estimés du secteur est “une insulte pour le personnel”.

A titre de comparaison, le syndicat remarque que le Fédéral aura libéré quatre milliards d’euros en cumulé d’ici 2024 et la Wallonie 710 millions. “Le gouvernement bruxellois a joué de confusions dans sa communication sur les chiffres pour éviter d’entrer dans des négociations et pour éviter de nous dire clairement qu’il n’a pas débloqué des moyens à la hauteur de ce qui a été fait par le fédéral et en région wallonne”, pointe Vinciane Convens, secrétaire permanente CNE. “On demande 100 millions par an et le gouvernement bruxellois ne nous donne même pas ce montant sur quatre ans.”

Par ailleurs, à l’issue d’une action syndicale vendredi, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a promis huit millions pour le Non-marchand sur le budget 2021, auxquels s’ajouteront des ajustements et budgets d’ici la fin de la législature en 2024. La CNE estime également que ces promesses budgétaires sont insuffisantes et va continuer à mobiliser pour poursuivre les négociations.

“La crise a mis en évidence le sous-financement structurel du Non-marchand et elle a démontré à la population la nécessité des métiers du social-santé, à quel point ces métiers font la société”, contextualise Vinciane Convens. “Le Non-marchand, c’est les maisons de repos, c’est l’aide à la jeunesse, l’hébergement des personnes handicapées, l’aide familiale, le socioculturel… Au fédéral et en Wallonie, on a l’impression qu’on a compris qu’il était urgent de transformer les applaudissements en actes concrets et on a l’impression qu’à Bruxelles ce n’est pas le cas.”

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