Indexation automatique des salaires face à l’inflation: les pistes existent depuis 2012

Pieter Timmermans (FEB)"Il faut que tout le monde fasse son effort." © belgaimage
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le numéro un de la FEB, Pieter Timmermans, renvoie régulièrement à une note rédigée par la Banque nationale en 2012 qui listait déjà les réponses à un “risque de spirale inflationniste”.

“Il faut que tout le monde fasse son effort, employeurs, travailleurs et autorités publiques. Dans d’autres pays, en Allemagne, au Luxembourg, ils l’ont bien compris.” Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), a pris son bâton de pèlerin depuis la rentrée de janvier pour dégager un grand accord social et prévenir, avant qu’il ne soit trop tard, les conséquences de l’inflation record.

“Ne rien faire, c’est renvoyer la facture aux générations futures, c’est très antisocial“, martelait encore, début avril, le patron des patrons. L’indexation automatique des salaires, spécifique à la Belgique, est dans le collimateur du patronat. Pieter Timmermans louait à L’Echo l’exemple du Luxembourg: “Ils ont décidé, jusqu’en 2024, d’une seule indexation de 2,5%. Et pour les revenus les plus bas, ils corrigent l’impact via la fiscalité. Cela, c’est ingénieux”.

Le numéro un de la FEB renvoie régulièrement à une note rédigée par la Banque nationale en 2012 qui listait déjà les réponses à un “risque de spirale inflationniste”. L’indexation automatique, pouvait-on lire, induit “une plus forte volatilité et une plus grande persistance de l’inflation”.

La BNB recensait sept réformes possibles, avec leurs avantages et les inconvénients. On y trouvait notamment une “indexation automatique en centimes plutôt qu’en pourcentages”, que certains évoquent pour l’instant. Avantage: “Réduit la volatilité de l’économie réelle et de l’inflation en cas de chocs de prix des matières premières et de chocs de coûts”. Inconvénient, notamment: “Préjudiciable à l’emploi peu qualifié”. La note passe aussi en revue un lissage de la transmission de l’index aux revenus, une indexation sur base du déflateur du PIB ou le remplacement de l’indice des prix à la consommation par une valeur fixe. Aucune formule n’est parfaite.

Des négociations en vue? Les syndicats mobilisent et mettent en garde: cela impliquerait une révision de la loi de 1996 sur la compétitivité. Bras de fer annoncé.

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