Goblet: “Les patrons ne s’inscrivent pas dans une vraie logique de concertation”

Marc Goblet © Belga

Le scénario de revalorisation salariale sur la table de la concertation sociale – 0,375% de hausse du salaire brut et 0,2 à 0,3% de hausse de la rémunération nette – n’est “pas suffisant”, a commenté vendredi sur Matin Première (RTBF) le secrétaire général de la FGTB Marc Goblet.

Pour M. Goblet, la revalorisation salariale sur la table ne permet pas de “compenser” la perte qu’entraînera le saut d’index et ne correspond dès lors pas au mandat du Comité fédéral du syndicat socialiste.

Le Comité fédéral se réunit ce vendredi à 11 heures. Il fera une évaluation de la situation et, en fonction de cette évaluation, il déterminera la suite de son positionnement. Il peut accorder un “autre mandat”, compte tenu de l’ensemble des dossiers au coeur de la négociation (CCT prépensions, crédit-temps, enveloppe bien-être, salaires), ou faire savoir que ce n’est pas suffisant, rejeter le scénario et envisager un nouveau “plan d’action”, a expliqué Marc Goblet.

Selon lui, le problème réside dans le fait que “les patrons suivent le trend de l’accord de gouvernement et ne s’inscrivent pas dans une vraie logique de concertation”.

En ce qui concerne la marge salariale, ils s’accrochent au saut d’index, regrette Marc Goblet. Or, celui-ci frappera dès 2015 dans certains secteurs qui devaient obtenir un rattrapage remontant à 2011, a souligné le secrétaire général. Le ministre de l’Emploi a confirmé cette semaine qu’il préparait la base légale en ce sens. Les autres secteurs suivront en 2016 et 2017.

La FGTB observera également le positionnement de la CSC avant de se prononcer. C’est “aussi un élément important”, a relevé Marc Goblet. Certaines centrales ou régionales des deux syndicats ont déjà déposé un préavis de grève.

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