Crise: Pour la FEB les fondamentaux économiques restent corrects

© Image Globe / VIRGINIE LEFOUR

L’administrateur-délégue de la FEB, Rudi Thomaes (FEB), est d’avis que la nouvelle période de turbulences politiques qui s’ouvre après le non de la N-VA à la note de Di Rupo ne devrait pas affecter gravement l’économie. Il faudra toutefois trouver rapidement des solutions à l’égard de la sortie trop précoce du marché du travail, déclare-t-il dans une interview au quotidien La Libre.

“Je persiste à dire que cette note constitue une base acceptable pour une négociation, même si elle manque d’un fil rouge cohérent du point de vue des entreprises. Elle manque d’une impulsion dans le sens de l’envie d’entreprendre, avec trop de contraintes nouvelles pour les entreprises”, souligne M. Thomaes qui ajoute qu’il aurait préféré “une orientation plus équilibrée entre les économies et les recettes nouvelles”.

Il cite notamment le précompte mobilier augmenté pour les dividendes et les intérêts. “A ce sujet, un alignement des taux à 20 % déboucherait sur quelque 550 millions d’euros supplémentaires pour les caisses de l’Etat. Quant à la taxation des plus-values censée éviter la spéculation, elle n’a pas de sens telle que présentée dans la proposition d’Elio Di Rupo. Cette taxation ne correspond à rien et pénaliserait le capital à risque alors que l’on sait qu’avec les nouvelles contraintes prudentielles, les banques vont devoir restreindre l’accès au capital pour les entreprises. Reste la taxe sur les fortunes qui constitue une régression par rapport à ce que l’on observe à l’étranger”.

M. Thomaes souligne par ailleurs que les fondamentaux de la Belgique sont “corrects depuis un an” il “ne voit pas ce qui pourrait les influencer négativement dans les mois à venir”.

Il ne craint pas l’attitude des agences de notation. “Je suis convaincu qu’elles seront sages et qu’elles vont tenir compte de la croissance économique, de la performance à l’exportation, de la richesse des particuliers, des dettes extrêmement faibles des entreprises… La Belgique est un créditeur net vis-à-vis de l’étranger. J’ai confiance dans le professionnalisme des agences de notation”. M. Thomaes croit par contre que la situation actuelle aura une influence négative sur les investissements étrangers.

Enfin, le patron des patrons se dit “un peu inquiet sur l’immobilité politique”. Pour lui, on se trouverait dans “une situation stupéfiante” s’il n’y avait “aucun changement durant toute une législature”.

“Or on doit agir, notamment dans le domaine de la sortie précoce du marché de l’emploi. Et le risque actuellement est de voir reconduire l’accord interprofessionnel avec tout son volet sur le système des prépensions”.

Trends.be avec Belga

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