Bloomberg s’est emballé suite à la publication des (excellents) résultats de BNP Paribas. Baudouin Prot fait aujourd’hui partie des plus grands banquiers du monde. Mais il n’est pas encore “le” plus gros.
En annonçant pour le troisième trimestre des résultats nettement meilleurs que prévu, BNP Paribas en a surpris plus d’un. Entre début juillet et fin septembre, la banque de la rue d’Antin a en effet dégagé un bénéfice net de près de 2 milliards d’euros, en hausse de 46 % par rapport à la même période l’an dernier.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe français a engrangé près de 6,3 milliards d’euros de profits, devançant ainsi sa rivale espagnole Santander, 1ère banque du continent (6,08 milliards d’euros de bénéfice depuis début janvier). Cela devrait permettre à BNP Paribas de faire face aux futures exigences de Bâle III sans augmentation de capital. Merci la forte baisse du coût du risque ! Merci aussi les bonnes performances de sa grosse filiale belge BNP Paribas Fortis… dont le rachat était décidément une bonne affaire.
De là à qualifier le groupe dirigé par Baudouin Prot de plus grande banque du monde par la taille de ses actifs (2.200 milliards d’euros, en hausse de 34 % sur trois ans), il n’y avait qu’un pas, que Bloomberg a rapidement franchi, affirmant que le bilan de la banque française était devenu plus important que ceux de certains grands noms US, tels Bank of America et Morgan Stanley. Une information reprise par de nombreux médias financiers.
Grave erreur ! L’agence de presse new-yorkaise a en réalité comparé des pommes et des poires, analysant un peu trop vite des chiffres bruts présentés dans des systèmes comptables, américain et IFRS, différents. Bref, Baudouin Prot fait aujourd’hui partie des plus grands banquiers du monde. Mais il n’est pas encore “le” plus gros.
Sébastien Buron
